“Je suis convaincu que dans les prochains jours, après relecture, la nouvelle constitution sera adoptée. Que cette démarche passe par un référendum ou par les députés, les deux modes s’équivalent et la Constitution n’a pas non plus hiérarchisé le mode à utiliser dans un cas ou dans l’autre”. Cette déclaration est signée du ministre Gilbert Bawara chargé de la Fonction publique, un membre influent du parti au pouvoir au Togo, lors d’une interview sur la chaîne francophone TV5.
Une telle sortie lève le voile complet sur la suite de la procédure d’adoption de la nouvelle constitution enclenchée par les députés dans la nuit du 25 mars 2024.
Le texte, renvoyé en seconde lecture par le chef de l’État, a fait objet d’une tournée de sensibilisation des populations par les députés.
Bawara, l’un des fervents défenseurs de cette constitution à travers des discours fermes et poignants, est bien connu comme l’homme qui dit les choses telles qu’elles sont, dans une forme moins diplomatique.
La constitution ouvrant l’ère de la Ve République, sur fond d’un régime parlementaire, devrait donc intervenir, à le croire, bien avant les élections du 29 avril 2024 pour éviter, assurément, toute équation difficile à résoudre à l’avenir.
La vague houleuse de critiques soulevée par les voix discordantes n’aura aucun effet sur le destin controversé de la nouvelle constitution. Le nouveau parlement issu des prochaines élections va donc s’abreuver à la source de la Ve République en cas d’adoption définitive et de promulgation du texte en souffrance actuellement.