Le sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qui vient de se tenir à Johannesburg en Afrique du Sud soulève de grands espoirs dans le renversement de l’ordre mondial établi par l’occident. Avec l’intégration prochaine de six nouveaux membres, ce bloc va renforcer son poids dans la balance géopolitique du monde.
En 2001, lorsque que des pays à croissance économique rapide comme le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine ont décidé de se constituer en un pôle de défense de leurs intérêts, l’occident n’en avait pas vu l’enjeu.
En 2009, les dirigeants de ces pays ont commencé à se réunir et ont officialisé leurs relations à travers des rencontres et sommets. En 2010, ils ont été rejoints par l’Afrique du Sud.
Progressivement ce groupe se donne les moyens pour devenir un contrepoids à l’influence occidentale et au besoin renverser l’ordre mondial.
Actuellement, selon le Fonds monétaire international, les BRICS représentent un poids économique plus important que celui des sept pays les plus industrialisés de la planète (G7), constitué des États-Unis, du Japon, de l’Allemagne, de la France, du Royaume-Uni, de l’Italie et du Canada.
Les Brics produisent près d’un quart de la richesse mondiale (23%) et regroupe 42% de la population globale ; ils revendiquent un équilibre économique et politique mondial multipolaire notamment au regard des Etats-Unis et de l’Union européenne.
La croissance économique des BRICS notamment pour un pays comme la Chine a commencé par inquiéter l’occident qui a vu sa part dans le PIB mondial diminuée. Pendant que la part des BRICS dans le PIB mondial (calculée en parité de pouvoir d’achat) est passée de 20 % en 2003 à 32 % en 2023.
D’après les conclusions du dernier sommet des Brics, le groupe sera rejoint dès janvier 2024 par l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite.