À la fin du XIXe siècle, alors que naît le nationalisme arabe, le sionisme, dont Théodore Herzl est le précurseur, préconise la création d’un État pour le peuple juif. Les tendances politiques du mouvement considèrent que la Terre d’Israël appartient de droit aux Juifs : la Palestine est l’Eretz Israël, « Terre promise pour les Juifs ».
Le Proche-Orient est alors placé sous la domination de l’Empire ottoman, mais l’influence européenne y est forte. Lors de la Première Guerre mondiale, l’Empire ottoman suit l’Allemagne dans le conflit. De leur côté, Français et Britanniques se répartissent des zones d’influence par les accords Sykes-Picot en 1916. L’année suivante, par la Déclaration de Balfour, la Grande Bretagne soutient l’établissement d’un foyer national juif en Palestine, annonçant le début des contestations arabes.
L’Empire ottoman est démantelé après 1918 et la Société des Nations donne des mandats à la France et la Grande-Bretagne pour administrer les territoires proche-orientaux. C’est aux Britanniques qu’échoit la Palestine, mais aucun État juif n’est alors créé. Toutefois, les violences dont sont victimes les juifs d’Europe dans les années 1930 accentuent les migrations vers la Palestine.
La Seconde Guerre mondiale change la donne. Après la capitulation nazie, l’Organisation des Nations Unies prévoit un plan de partage pour la Palestine avec la création d’un État juif, d’un État arabe, ainsi qu’un statut international pour la ville de Jérusalem. L’année 1948 signe la nakba (« la catastrophe ») pour le peuple palestinien : la proclamation de l’État d’Israël par David Ben Gourion et la première guerre israélo-arabe, qui contraint les Palestiniens à s’exiler massivement. Cet événement marque le début du long conflit israélo-palestinien.
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