La Cour suprême britannique examine à partir de ce lundi 9 octobre un recours de la part du gouvernement qui espère faire annuler un jugement précédent, l’empêchant de mettre en œuvre son partenariat avec le Rwanda. Les enjeux de cette audience.
La volonté du gouvernement britannique est de pouvoir envoyer les gens qui demandent l’asile au Royaume-Uni, par avion, vers le Rwanda, où ils seront hébergés et pris en charge le temps que leur demande soit examinée. Qu’arrivera-t-il ensuite ? Vont-ils rester là-bas, ou être ramenés au Royaume-Uni ? Le ministère de l’Intérieur reste flou.
Le premier vol devait décoller en juin 2022. Mais depuis, la Cour européenne des droits humains a suspendu les délocalisations. Et la justice britannique a considéré que le Rwanda n’était pas un pays tiers « sûr » pour des demandeurs d’asile – notamment pour son bilan en matière de traitement des minorités et des opposants politiques. C’est cette décision que Londres espère faire retoquer.
Le partenariat, annoncé par Boris Johnson et poursuivi par Rishi Sunak, doit servir à dissuader les demandeurs d’asile de venir jusqu’aux côtes anglaises, souvent à bord d’embarcations de fortune. C’est l’un pilier des promesses politiques du gouvernement dont la baisse de l’immigration est une priorité.
L’audience à la Cour suprême doit durer trois jours, jusqu’à mercredi 11 octobre, mais le jugement ne sera rendu que le mois prochain.