Agoe-Nyivé 4/ Le sport comme vecteur d’émancipation féminine, nouveau défi de Christophe Kpatcha

Retenu en novembre 2021 par la CONFEJES, le « Projet d’appui à la promotion des pratiques sportives des femmes pour la santé dans la commune d’Agoè-Nyivé 4 » porté par la Jeunesse wara sporting club (JWSC), a été officiellement lancé le samedi 02 avril 2022 au centre de conférence FOPADESC à Agoe-Nyivé. Ce projet matérialise l’engagement de Christophe Kpatcha, président de JWSC, à faire du sport un formidable levier d’émancipation, et un outil d’entretien de la santé des femmes dans la préfecture d’Agoè-Nyivé.

La présentation du projet et du centre de formation de football JWSC a polarisé les attentions au cours de cette cérémonie de lancement présidée par Mme Kpango Tambré, représentante du ministre des Sports et des loisirs.

Le projet gravite autour de deux axes, à savoir la création d’un environnement propice et favorable à la pratique du sport chez la femme et les jeunes filles, et le renforcement des capacités d’autonomisation économique des femmes à travers l’entrepreneuriat sportif. Le tout sur fond de corrélation sport et santé, car il est évident, selon les constats établis par Christophe Kpatcha, que les femmes, dans la commune Agoe-Nyivé 4, s’adonnent moins aux activités sportives.

Or, si la pratique du sport est bénéfique autant pour l’homme que pour la femme, cette dernière en tire davantage de bienfaits. En effet, le sport peut réduire chez la femme le risque de cancer du sein et de maladies cardiovasculaires, booster son système immunitaire, assurer son bien-être pendant la grossesse tout en améliorant l’estime de soi.

Feuille de route

Pour exécuter avec succès le « Projet d’appui à la promotion des pratiques sportives des femmes pour la santé dans la commune d’Agoè-Nyivé 4 », les promoteurs multiplieront des séances de sensibilisation sur des thématiques femmes, sport et santé, sur les réseaux sociaux et dans plusieurs établissements scolaires et sanitaires. La campagne digitale sera déployée autour de 30 supports de communication vidéos. Au cours des six mois que va durer le projet (février-juillet 2022), 10 femmes en proie à la précarité seront dotées de kits de fin d’apprentissage, 100 kits de sport seront offerts aux femmes et aux jeunes filles et 150 kits seront mis à la disposition des filles de cinq écoles de la commune d’Agoè Nyivé 4.

« L’objectif est de contribuer à l’épanouissement des femmes par la pratique du sport de différentes manières. On veut exciter ces femmes à nous rejoindre. On va beaucoup plus nous baser sur les associations à base communautaire comme les CCV, les CDQ, les CVV et les médias aussi. Le sport et la santé étant indissociables, nous allons, dans les écoles ciblées, sensibiliser les élèves sur les bienfaits du sport sur la santé», précise Eric Adontui, Coordonnateur du projet et secrétaire général de JWSC.

Une discrimination positive serait même promue, afin d’accroître l’envie des jeunes filles à s’intéresser au sport.

Contre les stéréotypes

Bien plus qu’un jeu ou un divertissement, le sport se révèle un formidable levier à l’épanouissement et à l’émancipation des femmes. Joueuses de foot ou de rugby, handballeuses…, elles s’affirment au sein de leur famille et de la société en assumant la pratique de disciplines traditionnellement réservées aux hommes.

« Nous avons lancé ce projet parce que nous avons remarqué l’absence assez désolante des jeunes filles dans le sport à Agoè-Nyivé 4, tant dans les sports de masse qu’individuels. Le centre Wara sporting club a donc réfléchi pour mettre en place un projet qui va permettre aux jeunes filles de la préfecture de s’épanouir à travers le sport », explique Eric Adontui.

Dans une commune d’Agoe-Nyivé 4 essentiellement musulmane, élargir, et ouvrir la pratique des activités sportives aux femmes leur permettra de s’affranchir de contraintes religieuses ou culturelles et de se confronter à la mixité.


C’est donc le défi que veut relever ce projet. Pas forcément pour sortir des Clarisse Agbegnenou, Sharapova, Claressa Shields, Serena Williams, Megan Rapinoe, mais au moins transformer les mentalités et favoriser la pratique du sport à toutes les jeunes filles.

“Le sport peut jouer un rôle important dans la lutte contre les stéréotypes de genre, lesquels sont nombreux chez nous. Aujourd’hui, les mentalités ont évolué mais des disparités de taille perdurent. Notre projet sera un catalyseur et un outil de lutte contre les préjugés, il renforcera le droit de la femme à faire du sport, en faisant tomber des barrières religieuses et culturelles”, souligne Christophe Kpatcha.

Difficultés

Les responsables de JWSC ont choisi de lever un coin de voile sur les difficultés du centre aux plans humain et financier malgré les efforts louables engagés en permanence. Le centre de formation au slogan « Petits mais grands rêves » lance alors un appel aux volontaires pour apporter des soutiens de toutes formes aux promoteurs afin de contribuer ensemble au développement du sport au Togo.

La Jeunesse wara sporting club, créée en 2017 est une association sportive et éducative basée à Agoè-Nyivé ; elle œuvre pour l’éclosion des pépites du football dans une approche sport-étude. Ce centre de formation compte aujourd’hui 76 garçons et 43 filles, et s’est taillé un solide palmarès dans les compétitions des jeunes sur le plan national.

2 thoughts on “Agoe-Nyivé 4/ Le sport comme vecteur d’émancipation féminine, nouveau défi de Christophe Kpatcha

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