Quatre consécrations consécutives au plan national, mais Asko de Kara semble peu satisfait de cet élogieux bilan et fixe toujours haut la barre des performances. Le limogeage subtilement habillé de Jean-Paul Abalo, deux fois champion sans la moindre défaite, et le recrutement dans la foulée de son remplaçant, l’ivoirien Yao Amani, dessine clairement la vision d’excellence et de grandeur portée par l’ambitieux président du club, Mey Gnassingbé.
Cette vision va davantage s’affirmer par un nouveau poste créé dans l’organigramme du staff technique : la coordination technique. Le poste sera occupé par le réputé Kodjo Afiadegnigban, titulaire d’une licence UEFA A depuis 2014, doté d’expériences professionnelles et de compétences pluridisciplinaires qui font de lui une référence dans la caste des entraîneurs africains hautement qualifiés.
“Né au Togo et après avoir entamé une carrière de footballeur à l’AC Merlan de Lomé notamment, Kodjo Afiadegnigban a ensuite joué à l’E.S. Vitrolles en France, au Sporting Club de Toulon puis de Montpellier, à Moulins et enfin à l’Yzeure. Il est aujourd’hui titulaire d’une licence UEFA A et en tant qu’entraîneur de football, il a dirigé les Seniors de l’AS Dompierre, le SC de Gannat, l’US Bourbon Lancy, avec de retrouver les U16 de l’AS Yzeure. Kodjo Afiadegnigban possède également une habilitation de formateur des formateurs et est membre de la Commission technique départementale en France, un démembrement de la direction technique nationale. Il est aussi spécialiste de la préparation mentale”, écrit Asko dans son annonce sur les réseaux sociaux pour exposer le parcours exceptionnel de son coordinateur technique.
L’homme qui a détecté Antoine Griezmann, a été observateur matchs Pro et responsable de recrutement du Fc Metz pour les régions Auvergne Rhône Alpes – Bourgogne et centre de 2003 à 2013.
Le vrai patron
“Son rôle consistera à coordonner le travail du staff technique et à optimiser ses performances“, écrit Asko. Ce champ de compétences ainsi défini érigerait Kodjo Afiadegnigban en véritable patron de toute l’organisation technique, avec l’immense tâche de veiller sur la justesse et l’efficacité de tout ce qui rentre dans l’offre technique proposée par l’ivoirien Yao Amani, nanti d’une licence CAF A, et auréolé d’un parcours tout aussi élogieux.
Avant de rejoindre les Kondona, Yao Amani a entraîné FC San Pedro qu’il conduit en Coupe CAF sur trois saisons consécutives, a remporté le titre de champion de Côte d’ivoire avec l’AS Tanda et l’Asec Mimosas.
Ses 26 années d’expériences conjuguées à l’expertise de Kodjo Afiadegnigban devront propulser Asko sur les cimes de l’échiquier continental où la saison dernière, les Jaune et Noir ont atteint la phase de groupes de la Coupe CAF.
Mey, et le rêve de grandeur
Mey Gnassingbé ne lésine guère sur les moyens pour traduire dans le concret ses énormes ambitions, notamment celle de faire d’Asko un géant africain. Le championnat togolais n’est plus le baromètre ou la jauge du club de Kara, qui doit désormais être jugé sur ses performances au plan africain.
C’est pourquoi Mey Gnassingbé ne fait aucun compromis avec l’excellence. Depuis sa prise du pouvoir, Asko est devenu le mastodonte du championnat local, le club qui investit le plus dans les recrutements, le club qui paie le mieux ses joueurs avec des salaires tutoyant les 500 mille francs CFA, le club qui attire plus les sponsors (Ebomaf, Transvie, PNHG…).
En débauchant, pour ramener Kodjo Afiadegnigban au bercail pour servir le football de son pays, Mey fait montre, au-delà du rêve de grandeur, d’un patriotisme chevillé à l’esprit, qu’il a toujours démontré.
“Le discours du président et sa vision m’ont convaincu“, confie Kodjo.
Un cinquième titre de champion du Togo est forcément attendu la saison prochaine, mais c’est bien un parcours historique en ligue des champions de la CAF qui peut vraiment satisfaire les attentes du public sportif togolais.