L’Académie Swallows conforte sa vocation sports- études en se dotant d’un Collège privé d’enseignement de haute performance. CPL Swallows, situé à Togoville, petite ville pittoresque rivée sur la rive nord du lac Togo dans la préfecture de Vo, intègre officiellement le répertoire des établissements privés et laïcs rendu public le 7 juillet 2023 par le ministère de tutelle à travers la note circulaire 015/2023/MEPSTA/CAB/SG. Mais cet établissement se distingue de tout autre, par son régime de cours, ses infrastructures sportives et surtout, par les pensionnaires de son internat moderne bien aménagé en espaces de vie et d’apprentissage.
Avec l’engouement croissant pour les sports et particulièrement le football, de plus en plus de jeunes se fixent des destinées sportives. Cependant, tout en poursuivant leur passion sportive, il est crucial pour ces jeunes de ne pas négliger leur éducation. Malheureusement, trouver un équilibre entre les deux peut s’avérer un véritable défi.
Les entraînements rigoureux, les matches, les déplacements, tout cela peut empiéter sur le temps d’étude et rendre difficile la conciliation des études et des sports. C’est bien ce défi que l’académie Swallows se donne les moyens de relever, avec professionnalisme.
Après la reconnaissance de l’académie par le gouvernement togolais en mai dernier à travers l’agrément n°002/CAB/MSL/23, un nouveau sillon vers l’atteinte des objectifs vient d’être tracé, avec l’ouverture officielle d’un collège d’enseignement privé dès la rentrée scolaire du 18 septembre 2023, en attendant l’ouverture du Lycée dont l’autorisation de création est déjà acquise.
Le programme sports – études de l’Académie Swallows sera vieux de deux ans dès la rentrée prochaine, l’internat du siège social et l’Institut NOGEN (pour la scolarisation) à Lomé ont servi de cadres à la première expérience menée avec une vingtaine de pensionnaires d’élite. Mais cet internat se révèle trop exigu pour le programme, confie Florent Kataka, administrateur de l’académie et promoteur du CPL Swallows. Pour une meilleure maîtrise et une parfaite réussite du programme, Swallows crée son propre cadre de formation scolaire.
Modernité et professionnalisme
CPL Swallows est le site réhabilité du prestigieux Collège Saint Augustin de Togoville, tenu hier par les frères salésiens, et qui accueillait déjà des élèves internationaux. Sur une superficie de 10 hectares sont érigées diverses infrastructures, notamment vingt salles de classes bien équipées, les blocs administratif et pédagogique, une bibliothèque, une infirmerie, une salle kiné, un laboratoire d’expériences pour les matières scientifiques, trois terrains de football, deux terrains de basketball, des terrains de tennis et de volleyball, un auditorium, un réfectoire.
L’école, qui a ouvert 6e et 5e l’an dernier, va compléter ses niveaux dès la rentrée prochaine avec l’ouverture de 4e et 3e. Une classe par niveau, et pour la gestion des effectifs, vingt-cinq à trente élèves maximum par classe, pour favoriser de meilleures conditions d’étude et d’apprentissage. En termes de capacités, l’école dispose de huit dortoirs de chacun 20 places.
Les enseignants sont recrutés sur des critères d’ancienneté et d’expérience, pour garantir la qualité de la formation scolaire. Le gros contingent, des contractuels, intervient déjà dans le public et va partager la mission avec des permanents bien qualifiés. “Nous essayons de professionnaliser notre formation en recrutant du personnel formé et diplômé. On n’est plus dans l’amateurisme, on a franchi un cap”, assure M. Kataka.
Admission, promotion de l’excellence…
CPL Swallows symbolise un creuset où sont taillées des pierres précieuses que représentent de jeunes adolescents enivrés par le rêve de devenir professionnels dans diverses disciplines sportives. C’est en réalité une partie de l’avenir sportif de plusieurs nations qui se jouent là, l’Académie Swallows étant ouverte à toute l’Afrique. Mais au volet études du programme, l’inclusion est de mise, ce que justifie le promoteur :
A Togoville, la journée est subdivisée en deux parties, de 8h à 13h, cours classiques, et de 15h à 17h, la formation sportive, qui concerne trois disciplines : football, basketball et tennis.
Les élus au programme sports-études sont issus d’un test de détection où priment critères athlétiques et intelligence de jeu, ou font partie de la classe d’élite de l’académie constituée des joueurs à fort potentiel.
La détection des talents pour nourrir le programme sports-études est organisée annuellement. A Swallows, le leitmotiv, c’est l’excellence. Les jeunes sont périodiquement évalués pour jauger leurs performances scolaire et sportive, ceux qui ne répondent pas aux attentes sont libérés. Mais la performance sociale n’est pas négligée, elle prend en compte, entre autres considérations, l’intégration du jeune dans son environnement, son comportement général à l’internat.
“Ce système d’évaluation a permis par exemple de libérer sur l’effectif du programme sports-études retenu l’an passé deux ou trois joueurs. Cette année, la tournée nationale de détection a été reconduite, et une vingtaine de jeunes vont intégrer le programme“, renseigne Florent Kataka.
Perspectives
Après le collège, le lycée va s’ouvrir à la rentrée 2024/2025 par la classe de seconde. “ Nous voulons aller crescendo. Pour les pensionnaires qui font partie de l’élite et qui sont déjà au Lycée, nous allons nouer un partenariat avec le lycée public, ils y seront placés en attendant l’ouverture effective de notre lycée“, avance le promoteur.
Autre volet des perspectives,l’accompagnement post-formation. L’académie Swallows active tous les leviers possibles pour faire une fructueuse gestion de l’après-formation. “Aujourd’hui on essaie de retrouver des débouchés pour nos jeunes, ce qui reste l’enjeu majeur. Il s’agit de les placer au Togo, en Afrique et en Europe“, indique Florent Kataka.
CPL Swallows, une belle manière pour l’Académie Swallows de célébrer ses dix ans d’existence, une décennie marquée par la ténacité et le dur labeur des promoteurs qui ont, sans soutien des institutions habilitées, construit de leurs propres mains chaque brique de ce vaste projet de fabrique des champions que la sous-région envie au Togo
Yves Galley