Interdite par l’Agence mondiale antidopage (AMA), la testostérone, classée parmi les stéroïdes anabolisants androgènes (SAA) permet un développement musculaire mais surtout une amélioration de la forme et des sensations physiques.
Utilisée pour augmenter le désir sexuel
Avant d’être un produit utilisé pour améliorer les performances, la testostérone est une molécule naturellement sécrétée par le corps humain, notamment au moment de l’adolescence. Ce produit peut également être administré pour augmenter le désir sexuel ou soigner des troubles d’érection. D’ailleurs, Richard Freeman, ancien médecin de l’équipe cycliste Sky, a été pris la main dans le sac avec une cargaison de testostérone. Il s’était défendu en affirmant que ces produits étaient destinés à Shane Sutton, directeur sportif de la formation britannique, souffrant d’impuissance. Ce dernier avait fermement démenti.
Outre l’aspect sexuel, la testostérone est parfois utilisée pour soigner certains types de cancers du sein, l’hypogonadisme (retard pubertaire) ou encore la dysphorie de genre. Elle est aussi utilisée pour lutter contre la dépression et les troubles du sommeil. L’usage de testostérone comporte également des effets secondaires, tels que la calvitie ou l’atrophie testiculaire. Il peut également favoriser le développement du cancer du foie.
La testostérone pour développer sa masse musculaire
Dans le sport, ce produit est utilisé principalement pour augmenter la masse musculaire, mais pas que. Étant également un psycho stimulant, il offre au sportif une motivation et une concentration décuplées. Grâce au développement de la masse musculaire, la résistance à l’effort physique est, elle aussi, améliorée.
Dans un but d’améliorer ses performances, la testostérone peut être injectée sous forme de patch, de gel, ingérée par voie buccale ou tout simplement directement injecté dans un muscle via une seringue. Dans l’histoire du sport, de nombreux de cas de dopages ont impliqué l’usage de testostérone.
Parmi les cas les plus connus, il y a l’Allemagne de l’Est, dont des nageuses, lanceuses et d’autres franges d’athlètes ont consommé en grande quantité de la testostérone durant les années 1970. Plus récemment, Floyd Landis, ancien coéquipier de Lance Armstrong, a été contrôlé positif à cette substance peu après sa victoire sur le Tour de France 2006, lequel reviendra finalement à Oscar Perreiro Sio.
C’est le cas Pogba, joueur de l’Equipe de France et de la Juventus qui ébranle l’actualité depuis quelques semaines. L’échantillon B demandé par Paul Pogba après son contrôle positif à la testostérone, dévoilé en septembre, s’est révélé positif. Il risque une sanction pouvant aller jusqu’à quatre ans.