Pénurie de sages-femmes au Togo

Le 5 mai, c’est la journée internationale dédiée aux sages-femmes. L’événement est souvent célébré au Togo sans grande pompe. Cette corporation n’attire pas beaucoup de projecteurs, sauf en cas d’erreur fatale qui coûte la vie à une maman ou à un bébé lors de l’accouchement.

Les sages-femmes exercent pourtant une des professions médicales les plus importantes, puisqu’elles ont vocation à faciliter la naissance des enfants et maintenir le bien-être de la femme qui donne la vie.

Au Togo, le personnel des sages-femmes est très réduit et ne compte que 1043 professionnelles exerçant dans le secteur public. Une pénurie amèrement déplorée par Leyla Tchagnao, présidente de l’ASSAFETO (Association des sages-femmes du Togo) : “La plus belle fille au monde ne peut donner que ce qu’elle a. Avec les moyens disponibles, nous essayons de faire de notre mieux pour assumer notre mission. Il nous arrive d’avoir 12 femmes en travail pour une salle de 4 places!”

Leyla Tchagnao, présidente de l’ASSAFETO

Mais le problème dépasse le manque d’effectif, on note également le nombre limité d’hôpitaux, de dispensaires et d’équipements modernes. Mais le métier, attire-t-il encore les jeunes? Puisque le Togo dispose des écoles de formation des sages-femmes dont voici l’historique.

Historique écoles de formation des sages femmes au Togo

L’Ecole Nationale de Sages-femmes (ENSF) d’Etat du Togo a été créée par décret N° 64-61/PR/MSP du 13 mai 1964. Dans le cadre de la décentralisation de la formation, L’ENSF d’Etat du Togo a été transformée en deux écoles : l’ENSF de Lomé instituée par décret n°2009/0943/PR et l’ENSFde Kara créée par décret n°2009/0944/PR, les deux du 22 avril 2009.

Les ENSF de Tsévié, Kpalimé, Atakpamé et Dapaong ont été créées en 2018 pour combler le déficit en personnels paramédicaux.

Les ENSF sont donc des institutions publiques de formations en santé ayant pour mission d’assurer la formation initiale et continue en soins Obstétricaux et néonataux.

La formation est réservée aux jeunes filles.

Depuis sa création jusqu’en 1997, l’admission était faite sur concours après obtention du BEPC. La dernière promotion admise sur BEPC était sortie en 2000.

Le recrutement au niveau BEPC a été interrompu en 1997. Des réformes ont été entreprises, ce qui a permis d’ouvrir à nouveau l’école en 2001 au niveau Bac 2. L’admission était toujours conditionnée par la réussite au concours. Les élèves sortaient nanties du diplôme d’état de Sage-femme après validation des 3 années de formation.

De nouvelles réformes ont permis de passer au système LMD avec semestrialisation à partir de 2014, et obligation de soutenance d’un mémoire en fin de formation. Ainsi, les étudiantes, après validation des enseignements théoriques et pratiques de 6 semestres, soutiennent un mémoire et obtiennent une Licence Professionnelle en Sciences de la Santé, Mention Sciences infirmières et obstétricales, option soins obstétricaux et néonataux.

La première promotion ayant soutenu un mémoire était sortie en 2017.

4 thoughts on “Pénurie de sages-femmes au Togo

  1. I’ve read some just right stuff here. Definitely value bookmarking for revisiting. I surprise how much attempt you place to create any such magnificent informative site.

  2. You have remarked very interesting points! ps decent internet site. “The world is dying for want, not of good preaching, but of good hearing.” by George Dana Boardman.

  3. Hi, Neat post. There’s a problem with your site in web explorer, could test thisK IE nonetheless is the market leader and a large element of other folks will miss your fantastic writing due to this problem.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Open chat
Contactez-nous au besoin. (équipe afrikdepeche.tg)