La 2e journée de la D1 Lonato s’est rondement jouée les samedi et dimanche derniers. Diverses fortunes pour les 16 équipes engagées dans cette compétition marquée en ce début de saison par l’étincelante forme de Gomido et Kakadl, et la plongée sous éteignoir de l’Asko de Kara.
FC Espoir de Zio, dont le stade Dr Kaolo est homologué pour l’exercice 2023-2024, recevait dans son antre Unisport FC de Sokode. Après le voyage non fructueux de la première journée à Kara, défait par l’As Binah, FC Espoir se retrouvait dans l’obligation de réaliser une performance aboutie en obtenant son ou ses premiers points. Au final, aucun filet n’a été remué, les deux équipes se partagent les points du nul.
Le coach de FC Espoir, Théophile Bola, n’est pas très déçu du résultat et de la prestation de ses poulains, mais il est agacé, attristé, à la limite, choqué par l’attitude et l’état d’esprit des poulains de Bonfoh Arimyao, qui ont choisi, sur une bonne partie de la rencontre, de nourrir l’ennui des spectateurs, en tombant, et en faisant “n’importe quoi”. Un jeu du dilatoire quasi entériné par l’arbitre du jour, Agbedanou Kwamivi, qui n’a pas trouvé la recette adéquate pour combler les minutes astucieusement et vicieusement perdues.
Pour dénoncer cette vilaine approche de jeu, Théophile Bola a joué à la Mourinho, posant de manière franche et rugueuse les mots sur les maux symbolisant en foot la faiblesse d’esprit d’une équipe et sa pleine disposition à tricher en refusant le combat.
«
L’équipe adverse joue à l’ancienne, à la villageoise. On joue pas le jeu, on tombe, on fait n’importe quoi. L’adversaire a joué à ce jeu de tomber et l’arbitre qui ne décompte pas les minutes. Pour moi ça ne doit plus avoir lieu dans le football togolais parce que si on doit aller pour tomber, pour gagner un match ou concéder un match nul, j’imagine à la CAF comment ça va se passer parce que là-bas, on peut récupérer jusqu’à 21 minutes. Là-bas, l’arbitre s’en fout. Je ne pense pas que c’est un bon jeu, moi-même avec mon équipe, je ne veux pas qu’on le fasse. Ils ne vont pas le faire d’ailleurs, parce qu’il faut respecter les supporters qui sont venus, produire un bon jeu et rester positif
» , fustige-t-il.
Visiblement un tacle hors pelouse avec excès d’engagement qui alimente les débats dans l’opinion sportive sur les réseaux sociaux.
"L'entraîneur Bonfoh de Unisport était l'ancien entraîneur de FC ESpoir. Quand bien même les deux parties se sont séparées à l'amiable, il y a quand même cet esprit de revanche qui les habite, et Bonfoh, à tout prix, voulait protéger son honneur et sa réputation. Cela s'est traduit dans les attitudes de ses joueurs sur le terrain qui, apparemment, auraient reçu la consigne de tout faire, même par vices possibles, pour obtenir un nul comme le pire des résultats. Mais cette pratique tue le spectacle et le jeu, et c'est vraiment triste que cela se passe ainsi déjà à la deuxième journée du championnat", analyse un observateur du foot togolais.
Un super coup médiatique
Avec tels propos, Théophile Bola s’est davantage projeté au-devant de la scène médiatique, il va désormais magnétiser toutes les attentions et braquer les projecteurs sur son club FC Espoir, dont les prochaines performances seront suivies à la loupe.
Justement, pour la troisième journée, FC Espoir va en découdre le 5 novembre prochain avec Entente 2, club crédité d’une bonne entame de saison avec un nul plus une victoire.
Yves GALLEY