La sentence tant attendue dans l’affaire Sonko-Adji Sarr est tombée ce jeudi matin 1er juin. L’opposant le plus rétif de Macky Sall est condamné à deux ans de prison ferme pour “corruption de la jeunesse”. Il est ainsi acquitté des faits présumés de viols, le chef d’accusation principal. La requalification des faits qui ont enclenché la poursuite en cours de procès confirmerait, d’après un avocat d’Ousmane Sonko, “le complot”.
La “corruption de la jeunesse”, consiste à débaucher ou à favoriser la débauche d’un jeune de moins de 21 ans. C’est un délit selon la loi sénégalaise, et non pas un crime comme le viol, a expliqué à l’AFP un avocat présent à l’audience, Me Ousmane Thiam.
Sonko ne sera donc pas déchu de ses droits électoraux, mais son inéligibilité à la prochaine élection présidentielle est fortement menacée, d’autant que les condamnations par contumace ne donnent pas droit à un appel.
Sans appel, pas d’effet suspensif de la peine, Sonko devrait donc être conduit dans une maison d’arrêt où il va séjourner durant deux ans. Or la présidentielle se tient en 2024, autrement, la peine prononcée contre l’opposant politique ce matin est tout simplement une peine d’inéligibilité.
Des heurts entre populations et forces de l’ordre sont annoncés dans plusieurs quartiers de Dakar juste après la sentence. Pourvu que Dakar ne bascule et ne sombre dans un climat de violences continues.