La commission de recours de la Fédération togolaise de football (FTF) a posé sur la table du Comité exécutif un saladier de merdes que celui-ci, gentiment, vient de lui retourner.
Au centre de cet imbroglio intra-institutionnel, une décision de la Commission de recours censée définitivement trancher la tonitruante et palpitante affaire Ange-Maranatha.
Dans une décision inachevée, la commission de recours s’est honteusement dévêtue de sa compétence en renvoyant les parties devant le Comité exécutif.
Un manquement grave, incompréhensible, qui viole tous les textes de la FTF et qui attaque l’indépendance des organes juridictionnels érigée par le président de la faîtière nationale de football, Guy Akpovy, en principe sacro-saint.
Ce dernier, via un courrier, vient de saisir la Commission de recours, dirigée pourtant par le réputé magistrat Assogbavi Espoir.
Guy Akpovy a tenu à rappeler à son illustre destinataire que la commission qu’il préside dispose de tous les pouvoirs requis pour statuer souverainement en la matière.
« Le code disciplinaire met à la disposition de la commission de recours une palette de moyens pouvant lui permettre de statuer sur les affaires qui lui sont déférées conformément à l’article 59 du code de discipline portant délibération et décision », écrit le colonel au magistrat.
En application de cette disposition, les décisions de la commission de recours doivent être revêtues de l’autorité de la chose jugée.
Son incapacité à délibérer une fois de bon soulève par ailleurs une montagne de suspicions.
Si la compétence des membres de cette commission est difficilement attaquable, la légèreté affichée dans la gestion de cette affaire engage clairement une intention de saboter le mode d’organisation et de fonctionnement de la FTF axé sur la non ingérence du comité exécutif dans la gestion des affaires au niveau de tous les organes juridictionnels.