Quelques heures après l’investiture de Faure Gnassingbé à laquelle il venait d’assister, le colonel Bitala Madjoulba a été retrouvé tué dans son bureau au 1er bataillon d’intervention rapide (BIR) à Agoè. C’était dans la nuit du 3 au 4 mai 2020. L’enquête ouverte par les autorités togolaises, semble progresser six mois après les faits, d’après des précisions apportées samedi dernier par le procureur de la République, Essolissam Poyodi, notamment des informations sur l’arme du crime.
Des moyens humains et matériels très importants ont été mobilisés et la coopération internationale a été sollicitée pour faire toute la lumière sur ce crime.
“Une autopsie pratiquée par les médecins légistes français, complétée par une analyse histologique de prélèvement anatomique, a permis de déterminer avec plus de précisions les circonstances de la mort et les caractéristiques de la trajectoire du tir mortel” a révélé le procureur.
Les expertises balistiques réalisées par la France et le Ghana renseignent que le défunt a été assassiné avec sa propre arme, un revolver de marque Beretta. Les experts français commis ont essayé de comparer la balle retrouvée sur le corps du commandant du BIR avec 152 douilles provenant de 76 armes différentes saisies par les tenants de l’enquête. Les douilles avaient été envoyées fin juin en France via une commission rogatoire internationale, et ce dans le cadre d’une demande d’entraide judiciaire. Une démarche similaire avait été entreprise auprès des autorités ghanéennes. Les deux expertises seraient parvenues aux mêmes résultats.
Equation complexe
L’arme du crime appartenant à la victime rendrait complexe l’identification de la chaîne des complicités et le mobile, d’autant que ce nouvel élément ne lance pas directement sur la piste des présumés assassins et complices. Surtout que les éléments de l’enquête ne font aucune mention d’empreintes digitales recueillies sur l’arme en question. Or, dans une enquête criminelle, les traces digitales constituent l’un des indices sérieux pouvant permettre de trouver un suspect. Ces traces ont-elles été relevées, on ne sait, ce qui soulève encore des zones d’ombre malgré les éléments nouveaux de l’enquête. « En révélant que l’arme du crime est celle de la victime, la peur d’une éventuelle évocation d’un suicide me hante l’esprit. Histoire d’effacer les traces des présumés assassins», confie une personnalité politique.
Que s’est-il passé au juste?
Tout un mystère. Nos confrères français de rfi ont essayé de décrire la chronologie des événements.
“Ce dimanche 3 mai, le haut gradé assiste dans l’après-midi à la cérémonie d’investiture du président réélu. Investiture qu’il fête ensuite au mess des officiers. En milieu de soirée, il regagne son bureau, qui lui sert aussi de couchette… Sa secrétaire, qui dormait dans une pièce attenante, découvre au petit matin son corps gisant sur le canapé. Réveillée à 5h du matin, celle-ci a été alertée par une odeur de brûlé. Selon une source, le sang de la victime aurait coulé sur une prise électrique, provoquant un léger court-circuit. Élément troublant, la secrétaire aurait confié aux enquêteurs avoir entendu, quelques heures plus tôt dans un demi-sommeil, un éclat de voix et le colonel lancer en français : « Sors d’ici ! ». Or, les enquêteurs ont découvert que la porte privée menant au bureau du colonel, généralement fermée, était restée ouverte. Ce qui laisse supposer que Bitala Madjoulba aurait accueilli celui ou ceux qui allaient ensuite l’assassiner”, peut-on lire sur rfi.com.
Avec ce complément : ” Le commandant du BIR a été tué d’une balle. Tirée dans le cou, celle-ci est allée se loger dans le sternum de la victime. Le tir ayant été effectué à bout portant, il subsistait, selon une source bien informée, une trace de brûlure au niveau du cou qui aurait pu donner l’impression que le colonel avait été égorgé, comme l’a longtemps laissé entendre la rumeur”.
Où se trouve le corps actuellement?
La dépouille serait toujours à la morgue de Lomé, alors que les parents et toute la communauté de la victime la réclament pour un enterrement selon la tradition. Les uns ont de la peine à comprendre pourquoi le corps n’est toujours pas rendu à la famille. Une source bien introduite assure que les autorités judiciaires auraient émis l’idée de pratiquer une seconde autopsie du corps.
Quelle suite?
Une commission rogatoire est lancée par Awi Adjoli, le juge en charge de l’affaire, dans le but de faire auditionner plusieurs militaires du 1er BIR. Ce qui d’ailleurs fait craindre à une organisation de la société civile la poursuite et la condamnation de militaires innocents. Selon nos sources, les auditions seraient actuellement en cours mais aucun placement en détention pour l’heure n’est à signaler. La vérité se manifestera-t-elle un jour, vraiment?
Nous ne sommes pas au 10ieme siècle où rien ne se passe sans être vu.comment la victime par son arme peut elle se donner la mort ? Souffrait elle d’une démence ? Secondo par attendre les enquêteurs français ?des enquêtes sur place aurait été justifier que de traîner en confiant des douilles dans le mains des gens qu’on connait ici de corrompre . pourquoi ne pas remettre le corps à la famille s’il ne se reproche d’un quelconque assassinat ? C’est flou ces résultats d’enquête.
Nous ne sommes pas au 10ieme siècle où rien ne se passe sans être vu.comment la victime par son arme peut elle se donner la mort ? Souffrait elle d’une démence ? Secondo par attendre les enquêteurs français ?des enquêtes sur place aurait été justifier que de traîner en confiant des douilles dans le mains des gens qu’on connait ici de corrompre . pourquoi ne pas remettre le corps à la famille s’il ne se reproche d’un quelconque assassinat ? C’est flou ces résultats d’enquête.