L’enquête de la Cour pénale internationale (CPI) sur les violences post-électorales en Côte d’Ivoire, en 2010-2011, se poursuit activement. Malgré l’annonce de la fermeture potentielle de son bureau à Abidjan, la CPI maintient son engagement à faire la lumière sur ces événements.
Le deuxième volet de l’enquête, visant l’autre camp politique impliqué dans le conflit, rencontre cependant de nombreuses difficultés. Ce second volet des investigations de la CPI a démarré en 2016, peu après l’ouverture du procès de l’ancien président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, à La Haye aux Pays-Bas, où se trouve le siège de la CPI. Il concerne particulièrement la rébellion des Forces nouvelles de Guillaume Soro, soutien du président Alassane Ouattara à l’époque.
Mais la coopération avec les autorités ivoiriennes s’avère complexe, notamment en ce qui concerne l’accès aux preuves et aux témoins. Les enquêteurs de la CPI soulignent les obstacles rencontrés, tels que l’absence de pouvoirs de police sur place.
Malgré ces défis, le procureur adjoint de la CPI, Mandiaye Niang, exprime sa volonté de relancer la coopération avec Abidjan. Il espère ainsi pouvoir avancer dans les investigations et éventuellement procéder à des arrestations. La question de savoir si les procès auront lieu à La Haye ou à Abidjan reste en suspens, soulignant les enjeux de souveraineté et de justice transitionnelle.
En résumé, l’enquête de la CPI sur la crise ivoirienne est un processus lent et complexe, marqué par les tensions entre la volonté de justice internationale et les enjeux politiques nationaux. Les défis sont nombreux, mais la détermination de la Cour à faire la lumière sur les crimes commis reste intacte.