Au Sénégal, l’Assemblée nationale pourrait bientôt être dissoute. Le président Bassirou Diomaye Faye, qui a pris le pouvoir il y a cinq mois, fait face à une chambre qui est acquise à l’opposition.
Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité, (Pastef), le parti du président, n’a en effet que 23 députés sur 165 au Parlement. Même avec l’appui des alliés de la coalition Yewwi Askan Wii, il ne peut compter que sur une quarantaine de parlementaires face à la coalition Benno Bokk Yakaar de l’ex-président Macky Sall qui a la majorité absolue depuis les législatives de 2022.
L’on assiste alors à une sorte d’animosité dans les relations au Parlement. L’opposition majoritaire use de sa capacité légale pour faire blocage aux projets de lois proposé par le pouvoir. Ce fut le cas fin juin lors du débat d’orientation budgétaire. Boycotté par l’opposition, il a donc été annulé. Lundi dernier encore, la proposition de supprimer deux institutions jugées budgétivore par les autorités a été rejetée par l’opposition majoritaire au Parlement.
Cependant, dès ce jeudi 12 septembre, Bassirou Diomaye Faye a le droit de demander des élections législatives anticipées. Il est donc prévu que le président du Sénégal dissolve l’Assemblée nationale dans les heures à venir afin de résoudre le désaccord actuel.
Dès le premier tour à la dernière présidentielle, plus de 54% des électeurs sénégalais ont voté pour Bassirou Diomaye Faye, mais il n’a pas la majorité au Parlement, qui est dominé par le camp de l’ancien président Macky Sall.