Insécurité et vol des matériaux sur les chantiers dans le Golfe 1 : Ferdinand Affognon appelle au changement de mentalité

Les travaux publics ayant vocation de dessiner un nouveau visage urbain à la capitale togolaise sont à l’épreuve de l’incivisme et de la lenteur des entreprises de BTP adjudicataires. Ce constat amer, qui crée d’énormes préjudices à l’Etat et aux populations, a été dénoncé le lundi 15 mai dernier par Ferdinand Affognon, coordonnateur du projet « Miatronunya », littéralement traduit : « changeons nos mentalités ».

Le lundi 15 mai dernier, au travers d’une rencontre avec les médias, et en exécution de son projet « Miatronunya », le directeur général de Nana Fm a élevé sa voix pour fustiger les comportements inciviques de certains togolais et l’exécution lente des travaux sur les chantiers ouverts dans la commune Golfe 1.

« On ne peut pas continuer par croire que tout est permis. Les entreprises travaillent comme si elles n’ont de compte à rendre à personne. Nous avons eu des témoignages d’accidents. Si les gens ne sont pas prêts pour les travaux, ça ne sert à rien d’ouvrir des chantiers. Quand vous prenez le tronçon des oliviers en allant vers Ablogamé, l’attitude de l’entreprise en charge de l’ouvrage désole. Il est difficile d’avoir accès aux maisons. Pour eux, les riverains n’existent pas », tance Ferdinand Affognon.

Cette dénonciation du coordonnateur du projet Miatronunya, dans un rôle de porte-voix des populations, porte sur d’autres chantiers notamment du Boulevard Mobutu, de la rue Maria Auxiliadora, de l’avenue Tchaoudjo, de la rue des Handicapés, dont les travaux ont été lancés par le ministère de l’Urbanisme, de l’habitat et de la réforme foncière depuis décembre 2022.

Ferdinand Affognon, coordonnateur du projet « Miatronunya »

Sur certains de ces chantiers, outre la lenteur des travaux, des comportements d’incivisme ont été également constatés.

«Il faut que chacun joue bien sa partition. Les citoyens qui se donnent ce vilain plaisir de couper les fils de fer sur les caniveaux en construction, sont en train d’endommager l’ouvrage qui est un bien public. Il faut que cela cesse », sonne Ferdinand Affognon.


Tout en félicitant le maire de la commune du Golfe 1, le coordonnateur du projet Miatronunya invite les uns et les autres au sens élevé de civisme et de patriotisme.

Colère et indignation des populations

Pour leur part, les populations se plaignent de la lenteur sidérante des travaux qui leur crée un calvaire dont la durée semble indéfinie.

« Je roule à moto. Mais ça fait pratiquement des mois que je ne peux plus rentrer chez moi avec mon engin. Tout est sans sécurité ici. Même des passerelles ne sont pas laissés pour que nous ayons accès à nos domiciles. Nous prenons trop de risques avec ces trous laissés à ciel ouvert avec des fils de fer devant notre domicile », gronde un riverain rencontré sur un chantier dans le quartier Akodessewa.

« Depuis plusieurs mois, ils ont paralysés nos activités. Les travaux durant toute la période ne se résument qu’à des trous laissés à nos devantures. Avec les pluies, la stagnation des eaux a donné des moustiques qui nous envahissent de jour comme de nuit. Nous voulons qu’ils accélèrent les travaux pour nous permettre de mieux vaquer à nos occupations », s’indigne pour sa part, Reine-Josephine, une autre riveraine.

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