Plongez au cœur des racines profondes de la culture kemet avec cet essai captivant de Kokouvi Amegan ADDABLAH. À travers une analyse rigoureuse et engagée, l’auteur explore les fondements de la Connaissance endogène du peuple kemet, ses systèmes de pensée, ses idiomes sacrés et son héritage souvent occulté. Un riche essai qui invite à la reconquête de l’autonomie intellectuelle et culturelle, tout en dénonçant les ravages de l’aliénation historique; il sera publié en plusieurs épisodes pour en faciliter la lecture et la digestion. Le premier volet que nous publions pose les bases de la Culture Fondamentale Kemet, son essence spirituelle et son rôle vital dans l’épanouissement des sociétés mélaniennes. Restez connectés pour les prochains chapitres !
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Avant-propos
La Culture Endogène du Peuple Kemet se fonde sur la nécessité absolue de la Connaissance de soi, par soi-même, de son environnement et des lois génétiques qui régissent le Monde entier. Elle est l’objet du Système des Mystère qui en enseigne l’essence, l’infrastructure, la structure, les composantes et l’utilité de l’ensemble. Son objectif est la sécurité et l’épanouissement physique et psychique des Kemet et de leurs sociétés. Sa finalité est la déification des Kemet les plus méritant(e)s. Cette Élite Kemet est composée de Déesses et de Dieux dont la pensée et les actions sont insondables pour le commun des mortels.
La Connaissance des Mystères permet au Peuple Kemet de maîtriser ses caractères héréditaires, physiques et psychiques, de contrôler l’essence des choses de son environnement et de s’adapter à l’évolution constante des événements qui s’y déroulent suivant les cycles solaires, lunaires et stellaires qui régissent notre Univers et déterminent partout et en tous moments les différents types de climat qui impactent continuellement toute vie. La Connaissance des Mystères fonde la Philosophie Kemet du Bien-Être Suprême, socle des sciences et technologies, des politiques environnementales, sociales, économiques et éthiques. Elle a produit les plus brillantes civilisations que l’Humanité a connues tout le long de son histoire, une histoire qui s’enfonce dans la nuit des temps, mais dont l’estimation le plus bas, fondée sur le Grand Cycle Solaire d’environ vingt six mille ans, est de deux cents cinquante mille ans. Elle forge la volonté du Kemet, en tant qu’individu et peuple, de se déterminer et d’agir toujours en fonction de son Objectif, le Bien-Être Suprême.
Pour atteindre cet objectif, l’autodétermination collective et l’autonomie individuelle ne peuvent pas être négligées, bien au contraire, elles s’imposent d’elles-mêmes, comme une évidence historique, à toute personne consciente des enjeux existentiels.
Le pouvoir des vibrations fondamentales marque, dans le Monde, l’essence et l’utilité des choses. Il imprime dans la pensée éternelle Kemet, même si les individus n’en sont pas conscients, les images acoustiques et visuelles prégnantes des choses du Système du Monde. Celles-ci sont constituées basiquement de lumière solaire et d’eau. Le Kemet possède dans son corps biologique d’abondante mélanine, une neurosubstance noire, notamment dans son épiphyse ou glande pinéale, dans son derme, dans ses cheveux et poils, dans l’épithélium pigmentaire de l’iris, dans la surrénale, dans la strie vasculaire de l’oreille interne. La mélanine pigmente la peau des Kemet de brun foncé. C’est la raison pour laquelle le Kemet se désigne, par métonymie, Noir, Mélano ou Mélanien(ne). Cependant, pour lui nier toute la puissance physique et psychique que lui attribue la mélanine, la pseudo-science occidentale a décidé de réduire le Kemet à la couleur de son derme et le dénomme Mélanoderme. Ce nom n’est pas le reflet fidèle de la réalité physique et psychique du Kemet. Par contre, Noir, Mélano ou Mélanien(ne) le renvoie à sa nature fondamentale.
Le Noir, par sa peau et ses cheveux, capte, accumule, condense transforme, utilise et transmet, sous diverses formes, l’énergie électromagnétique nécessaire à ses activités physiques et psychiques. Celle-ci transmet des informations précises et spécifiques aux génomes de tous les êtres vivants conformément à la nature spécifique de chaque cycle solaire, court ou long, afin qu’ils puissent les utiliser efficacement pour s’adapter aux conditions pédogénétiques qui y sont intrinsèques et garantir ainsi, d’abord la survie, ensuite la satisfaction des besoins fondamentaux et enfin, le Bien-Être Suprême.
La parole Kemet est donc de l’énergie électromagnétique. Elle en possède donc les attributs tels que la puissance créatrice, vitale et éclairante. Elle impacte, influence et transforme tout. Ses pouvoirs extraordinaires s’exercent dès qu’elle s’exprime, consciemment ou non. Elle modifie alors les pensées et dictent les actes que l’on pose et dont les effets mortifères ou vivifiants, néfastes ou bénéfiques, sont inéluctables pour les auditrices ou auditeurs ou l’environnement.
C’est parce que la parole kemet est de l’énergie vitale et sert à éclairer le fond, le centre ou l’intérieur des êtres et des choses et permet de déterminer leur essence et leur utilité spécifiques, que les Kemet désignent par le terme idiome (énergies vitales) les systèmes de communication orale de leurs sociétés. En effet, dans la culture fondamentale Kemet, le but de la parole, c’est d’éclairer l’essence et l’utilité des êtres, des choses.
Depuis la soumission des nations négro-africaines, les États prédateurs eurasiens ont imposé et officialisé le terme langue en remplacement du terme idiome parce que le mot langue ne se réfère pas à l’énergie vitale, à l’essence des choses, mais plutôt à un organe, certes important, mais non vital, de l’appareil phonatoire humain. Cette substitution sournoise est conforme à la politique prédatrice de soumission des Noirs, dont le but est de vider de leur essence les cultures endogènes kemet. Pour ces raisons, nous trouvons pertinent d’utiliser le terme idiome au lieu de langue, dans de cet ouvrage que vous êtes en train de lire.
Les idiomes endogènes, anciens et modernes, ou les anciens hiéroglyphes kemet, par les unités de signification de leurs signes acoustiques ou visuels, transmettent constamment, d’une génération à l’autre, la Connaissance Fondamentale Kemet que cultive le Peuple Noir. Dans son ouvrage, « Origine commune de l’Égyptien ancien, du Copte et des Langues Négro-africaines modernes », Théophile Obenga a définitivement établi des corrélations morphologiques, phonétiques, lexicales et grammaticales entre le Kemet ancien (Égyptien ancien) et les idiomes kemet modernes du Continent Noir. La méthode qu’il a utilisée est la méthode comparative et inductive.
Les idiomes contiennent les connaissances anciennes, puisque durant des dizaines de millénaires l’humanité y dépose ses acquisitions scientifiques, éthiques et technologiques. Mais encore faut-il le savoir et pouvoir les prendre par là où ils parlent à l’intelligence humaine. Il est donc possible de remonter aux concepts originels, ou du moins aux plus anciens, en soumettant les images acoustiques (mots) et visuelles (hiéroglyphes) à un rigoureux examen sémiologique et sémasiologique. Le but est de reconstituer la Connaissance Fondamentale Kemet qui est de nos jours en voie de disparition.
Le chantier est immense et la tâche passionnante et ardue car depuis des siècles, des drames se succèdent tels que les razzias de villes, villages et hameaux, la mise à sac des centres de savoirs et la déportation massive des forces vives du Peuple Noir vers les Amériques, l’Europe et l’Asie où elles sont mises en esclavage. Puis vinrent le temps de la soumission coloniale et néocoloniale qui perdure. Ces drames historiques perpétrés par les hordes d’hommes à peau pâle ou jaune, aujourd’hui dénommés leucodermes ou xanthodermes, se sont accentués ces derniers six cents ans et ont annihilé la mémoire et la conscience historiques de la majorité des Mélanos.
Le temps de la reconstitution de la Culture Fondamentale Kemet et de sa mise à disposition du Peuple Noir a sonné pour toutes personnes qui veut l’autonomie individuelle et l’autodétermination collective des Kemet. Une fois reconquise la Culture Fondamentale Kemet, disparaîtront l’ignorance et l’oubli de soi et de son environnement et ses lois de la majorité des Mélanos. L’Éducation des Mystères doit reprendre son droit de cité car elle est le socle de la Connaissance Fondamentale, de l’émancipation des Kemet.
Introduction
Au XIXe siècle, Henri BERGSON, Français, philosophe, membre de l’Académie des Sciences Morales et Politiques, dans son ouvrage, La Pensée et le Mouvant, constate à propos de la philosophie occidentale :
« Ce qui a le plus manqué à la philosophie [occidentale], c’est la précision ».
Ce constat est encore pertinent de nos jours. La vérité qu’il implique concerne tout le champ de la pensée historique officielle des Occidentaux et de leurs vassaux. Les concepts ne sont pas définis avec précision parce qu’isolés de leur matrice kemet. Visitez la lexicographie française ou de toutes autres nations occidentales, et cela vous saute aux yeux. L’oubli de la matrice kemet est volontaire. Il résulte de la falsification de l’Histoire opérée par les États prédateurs blancs et jaunes pour occulter les savoirs sacrés et leurs crimes abominables. L’objectif est de satisfaire leur désir de pouvoir absolu et leurs besoins insatiables. L’oubli entraîne la perte de la mémoire historique des nations et permet ainsi de les soumettre sans coup férir. Mais les sociétés sans conscience historique s’effondrent toujours et disparaissent à jamais. Pour résoudre le problème de manque de précision qui pollue la pensée et distord les paroles et les actes, Henri BERGSON établit des critères de définition des faits :
« L’explication que nous devons juger satisfaisante est celle qui adhère à son objet : point de vide entre eux, point d’interstice où une autre explication puisse aussi bien se loger ; elle ne convient qu’à lui, il ne se prête qu’à elle. Telle peut être l’explication scientifique. Elle comporte la précision absolue et une évidence complète ou croissante».
Malgré cet apport décisif pour le triomphe de la précision, et donc de la vérité, les mensonges d’État et l’histoire falsifiée Peuple Noir sont présentés comme des vérités. À ce propos, Cheikh Anta Diop écrit :
« La vérité, c’est ce qui sert et, ici, ce qui sert le colonialisme : le but est d’arriver, en se couvrant du manteau de la science, à faire croire au Nègre qu’il n’a jamais été responsable de quoi que ce soit de valable, même pas de ce qui existe chez lui. On facilite ainsi l’abandon, le renoncement à toute aspiration nationale chez les hésitants et on renforce les réflexes de subordination chez ceux qui étaient déjà aliénés. C’est pour cette raison qu’il existe de nombreux théoriciens au service du colonialisme, tous plus habiles les uns que les autres, dont les idées sont diffusées, enseignées à l’échelle du peuple, au fur et à mesure qu’elles sont élaborées. L’usage de l’aliénation culturelle comme arme de domination est vieux comme le monde. Chaque fois qu’un peuple en a conquis un autre, il l’a utilisé. (…) On saisit le danger qu’il y a à s’instruire de notre passé, de notre société, de notre pensée, sans esprit critique, à travers les ouvrages occidentaux. »
« Il devient donc indispensable que des Africains se penchent sur leur propre histoire et leur civilisation et étudient celles-ci pour mieux se connaître : arriver ainsi, par la véritable connaissance de leur passé, à rendre périmées, grotesques et désormais inoffensives, ces armes culturelles. Pourtant, cette idée qui devrait n’être qu’un lieu commun est loin d’être évidente pour tous les Africains… (…) Une telle entreprise ne se réalisera pleinement que le jour où l’Afrique sera totalement indépendante ». C’est une évidence.
L’autodétermination éthique, économique, philosophique, politique, scientifique et sécuritaire des nations négro-africaines et sociétés mélaniennes n’est aujourd’hui qu’un rêve lointain. Ces piliers de la Culture Fondamentale Kemet ont été dévastés par les États prédateurs eurasiens.
En effet, la voix des nations mélaniennes ne compte pas dans le concert des nations. À l’ONU, aucune d’elles n’est membre permanent du Conseil de Sécurité et ne dispose donc du droit de veto. Les religions judéo-chrétiennes dites abrahamiques prédominent partout dans les nation mélaniennes. Les idiomes endogènes y sont remplacés par les idiomes des États prédateurs dans tous les secteurs d’activité, notamment, le secteur éducationnel. Les programmes d’éducation académique et de formation technique et professionnelle sont réduits à la portion congrue et les enseignants très mal rétribués. Ils ne sont élaborés que pour satisfaire en premier lieu les besoins économiques des États prédateurs en main-d’œuvre qualifiée et en auxiliaires pour piller nos ressources faramineuses. Les États prédateurs n’ont aucun intérêt à former, dans les néocolonies, une élite endogène éveillée.
Au plan économique, la razzia continue. Elle touche les ressources agricoles (café, cacao, etc.), forestières, minières (or, diamant, uranium, cobalt, lithium, etc.) et ressources halieutiques, pour ne citer que celles-ci. La main mise sur l’économie passe aussi par le contrôle monétaire. C’est le cas du FCFA. Les États africains soumis à la France continuent de l’utiliser. Au départ, Franc des Colonies Françaises d’Afrique (FCFA) puis Franc de la Communauté Financière Africaine (FCFA), son essence est prédatrice, donc immuable.
Au plan sécuritaire, les nations négro-africaines conquises et soumises ont été désarmées. Des bases militaires étrangères hostiles y ont été installées. La question éducationnelle est intrinsèque à la question sécuritaire des nations kemet. Le système des Mystères a été bâti dans ce but et a toujours été au cœur de la résistance et de la contre offensive négro-africaine pour la reconquête de l’autonomie et de l’autodétermination des nations kemet chaque fois qu’elles ont été soumises. C’est la raison pour laquelle les États prédateurs l’ont détruit.
Le système éducatif colonial implanté dans les nations africaines vassalisées, en remplacement des Mystères kemet a arrêté les flux intergénérationnels de partage de la Connaissance Fondamentale. Dès lors, la majorité du Peuple Kemet perdit progressivement ses références spirituelles, scientifiques et technologiques endogènes qui furent remplacées par de pseudo-références élaborées par les États prédateurs. Ce rappel est nécessaire.
L’Histoire du Peuple Noir est pernicieusement falsifiée partout, quotidiennement. L’aliénation culturelle qui s’ensuivit créa les conditions idoines nécessaires pour une exploitation exclusive et abusive des nations africaines, en attendant l’extermination définitive de leurs populations. À ce propos, Cheikh Anta Diop écrit :
« Nous menons et on mène contre nous le combat le plus violent, plus violent même que celui qui a conduit à la disparition de certaines espèces. Il faut justement que votre sagacité intellectuelle aille jusque là (…) Il n’y a qu’un seul salut. C’est la connaissance directe et aucune paresse ne pourra nous dispenser de cet effort (…) A formation égale, la vérité triomphe. Formez-vous, armez-vous de sciences jusqu’aux dents (…) et arrachez votre patrimoine culturel. »
CHAPITRE 1
IDIOMES ET ÉCRITURES KEMET
Introduction
Les idiomes et les hiéroglyphes kemet sont de l’énergie électromagnétique. Gardiens tutélaires et autonomes de la Connaissance Fondamentale et de l’Éthique de la Maât, socle de la Culture Endogène, transmise de génération en génération depuis la nuit des temps, garants de la sécurité, de la spiritualité, de la prospérité économique et de l’épanouissement social des nations et du bien-être suprême du Peuple Kemet. À ce titre, ils sont la source de l’éveil de la conscience historique de toutes les communautés et nations Kemet, éveil essentiel à l’autodétermination et à la souveraineté sans lesquelles la survie, la sécurité, la spiritualité, la prospérité et la dignité des Kemet ne sont pas possibles.
Les idiomes et les hiéroglyphes kemet éclairent l’essence des choses, configurent la pensée, déterminent la justesse des paroles et la philosophie des objectifs ainsi que la mise en œuvre efficace des actions. Ils remplissent donc une mission vitale, existentielle. C’est la raison pour laquelle ils sont sacrés dans les sociétés kemet. C’est aussi ce qui explique le nom Eʋe (socle vital) de ma nation et celui « Eʋegbe » (Parole Vitale Fondamentale) de son idiome.
Dans les sociétés Kemet, par définition, tout énoncé est une énergie lumineuse vitale, une essence inaltérable. De ce fait, il possède tous les attributs de son essence. Il transforme donc inéluctablement tout être ou toute chose, selon le but qui y est inhérent, pour son bénéfice ou son préjudice. Pour ces raisons, l’éducation des Mystères recommande à tout Kemet de toujours s’exprimer sur l’essentiel en toute maîtrise et contrôle et de toujours agir en conséquence. Cela signifie un contrôle strict et une expression pertinente de ses pensées, une définition précise et une réalisation efficace de ses objectifs dans le respect rigoureux de l’Éthique de la Maât. Il s’ensuit que la légèreté de pensée, de parole et d’action n’est pas permise.
Le Mélano veut vivre dignement. Il n’a donc d’autres options que d’acquérir la connaissance de soi, par soi-même, et de son environnement et ses lois pour s’assurer un rapport de force en sa faveur contre les prédateurs. À contrario, l’ignorance de soi et de son environnement et ses lois ont des conséquences dramatiques, mortifères : absence d’autonomie individuelle et d’autodétermination collective, perte de la dignité, esclavage et extermination progressive de ses nations. Par exemple, la fin tragique des Royaumes Kemet de Sumer, d’Égypte, de Grèce et de Rome dans l’antiquité. À propos de Sumer, Runoko Rashidi rapporte :
« Qu’est-il arrivé aux Noirs de Sumer ? » demanda le voyageur au vieil homme, car les annales anciennes montrent que le peuple de Sumer était noir. « Ce qu’il leur est arrivé ? », « Ah, » soupira le vieil homme. « Ils ont perdu leur histoire, alors ils sont morts. »
La connaissance de soi, par soi-même, et de son environnement et ses lois exigent précision, justesse et rigueur dans la définition et la réalisation des concepts, des objectifs et des actions. relation des événements. Dès lors, les mensonges d’État, l’inversion, la falsification et l’omission des faits et événements, la tromperie et la duplicité pourront être aisément démasqués et l’aliénation culturelle ne pourra plus avoir droit de cité.
1. La Connaissance Fondamentale Kemet
1.1. Le concept et le principe de la Connaissance
La connaissance endogène dispensée dans le système éducatif des Mystères concerne les traits, les capacités héréditaires et l’Histoire du Peuple Mélanien ainsi que la structure, les capacités et les lois fondamentales qui gouvernent le Monde. Elle est La Connaissance, Dieu, La Lumière du Peuple Kemet. Elle est Keme en tant que principe immuable.
La Connaissance est donc une connaissance de soi, par soi-même, sous tous les aspects, et du Monde et ses lois fondamentales. Elle seule préserve la vie et garantit la dignité humaine. C’est pourquoi les Kemet la cultivent avec soin et la transmettent d’une génération à une autre, depuis la nuit des temps, dans les idiomes endogènes de toutes leurs nations et avec le concours des hiéroglyphes, un système d’écriture fiable et autonome. C’est ainsi que naît la culture fondamentale kemet. La Connaissance est le socle de l’autonomie individuelle du Kemet et de l’autodétermination de sa nation et de son Peuple. Par conséquent, elle est la base de l’éveil de la conscience de soi et de la conscience historique du Kemet, de sa nation et de son Peuple. Par elle, se détermine, se définit et se réalise l’Objectif du Bien-Être Suprême des Kemet. George G.M. James écrit à propos de La Connaissance :
« La doctrine de la connaissance de soi, attribuée pendant des siècles à Socrate est maintenant définitivement connue pour avoir pris naissance dans les temples Kemet [Égyptiens de l’antiquité] Pour que les Kemet puissent en disposer, les Mystères, un système d’éducation académique et social, enseignait aux néophytes, La Méthode, un processus d’acquisition et de pratique efficaces des savoirs, articulée en dix (10) points essentiels qui sont autant de commandements spirituels. Son application rigoureuse rompt toutes les chaînes qui annihilent les capacités héréditaires du Kemet qui dès lors peut acquérir le pouvoir de s’adapter efficacement aux évolutions cycliques du Monde en le transformant à sa guise mais sans le violenter, et de pouvoir ainsi devenir Dieu, le grade et le statut social des Mystères les plus élevés.
La Méthode est ainsi énoncée :
. la maîtrise de sa pensée ;
2. le contrôle de ses actions ;
3. la dévotion de l’Objectif ;
4. la foi en la capacité de son maître de lui enseigner la
vérité ;
5. la foi en soi-même pour assimiler la vérité ;
6. la foi en soi-même pour manier la vérité ;
7. l’exemption de tout ressentiment sous l’expérience de la
persécution ;
8. l’exemption de ressentiment sous l’expérience du mal ;
9. la culture de la capacité de distinguer le bien du mal ;
10. la culture de la capacité de discerner le réel de l’irréel ».
Les deux autres grades des Mystères sont celui de Mortel réservé aux néophytes et celui d’Intelligence attribué aux Mortels qui réussissent les épreuves finales de leur statut.
Parler des Mystères Kemet, c’est parler de transfert, d’assimilation et de pratique de La Connaissance. C’est cela l’Éducation. Il faut définir avec précision ce terme car il est au cœur de l’autonomie individuelle des Kemet et de l’autodétermination de leurs nations. En effet, elle est la source incontestée de l’éveil de la conscience de soi et de la conscience historique des Kemet.
A suivre…