La conscience du danger représenté par l’usage du téléphone au volant diminue nettement et malheureusement. C’est le triste constat fait sur nos routes ces derniers mois, la faute à l’incivisme, mais également au laxisme dans la répression de cette pratique par les agents de contrôle routier et la faiblesse de la législation.
Lundi 4 janvier, trois élèves sont fauchés sur la voie échangeur-Noepe, non loin du camp du Bataillon d’intervention rapide. Alors qu’ils rentraient de l’école, un chauffard, l’attention plongée dans son téléphone, les percute et met fin à leur vie et aux rêves des parents. Ce drame effroyable soulève à nouveau avec acuité la question du téléphone au volant en pleine circulation.
Il y a lieu de rappeler aux individus qui, croyant être les maîtres du volant, que le risque est cinq fois plus élevé avec le portable au volant. L’usage de l’oreillette, du kit mains libres et du bluetooth pour contourner le danger est un leurre, le risque reste le même. Parce que le téléphone, même avec une oreillette ou en kit mains libres, modifie le comportement et la capacité à réagir. Lors de la conversation, le conducteur se focalise sur le devant de la route, regarde moins dans ses rétroviseurs et sur les côtés, fait moins attention à la signalisation et aux autres usagers… et ce, qu’il ait ou non une longue expérience dans la conduite de véhicules, l’habitude d’utiliser un portable, et quel que soit son âge. Le véhicule tend à ralentir légèrement et à zigzaguer, franchissant régulièrement les limites de son envergure. Envoi de SMS, consultation de mails, d’applications ou d’internet sur smartphone, écoute de musique (surtout pour les deux-roues) sont des usages qui sollicitent davantage l’attention du conducteur et sont donc très dangereux.
Au Togo, la pratique est interdite par le Code de la route en son article 23 : “l’usage du téléphone portable par les conducteurs de véhicules et des engins en circulation est interdit.”, mais franchement dans la pratique, les agents de la division de la sécurité routière se montrent plus ou moins laxistes dans le contrôle et la répression de cette infraction sur nos routes. Et la législation elle-même semble si légère. Des facteurs atténuants de la sensibilisation aux fins d’informer les usagers de la route sur la gravité du téléphone au volant. La sensibilisation semble perdre de son impact, le durcissement de la législation et la répression sans ménégement s’imposent donc.Vivement la concrétisation au plus tôt de la politique de la sécurisation routière du gouvernement destinée à renforcer les dispositifs de surveillance et de contrôle routiers.
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