L’Assemblée générale des Nations Unies a convoqué jeudi matin à New York une session extraordinaire d’urgence sur le conflit Israël-Palestine, dans un contexte d’une impasse persistante au Conseil de sécurité et d’une situation de plus en plus désastreuse à Gaza.
La dixième session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée a commencé à 10 heures du matin, heure de New York, et 110 orateurs sont inscrits sur la liste. Elle doit se poursuivre vendredi.
Selon plusieurs agences des Nations Unies sur le terrain, les fournitures vitales, le carburant nécessaire au fonctionnement des hôpitaux et l’eau potable sont en train de s’épuiser à Gaza.
Mercredi, le Conseil de sécurité n’a pas réussi à adopter deux résolutions sur la réponse à la crise humanitaire. La Chine et la Russie ont opposé leur veto à un projet de résolution présenté par les États-Unis et un deuxième projet de résolution présenté par la Russie n’a pas réussi à obtenir suffisamment de voix en sa faveur.
Le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Dennis Francis, a ouvert la session et a prononcé le premier discours dans la salle de l’Assemblée générale.
M. Francis s’est dit « profondément perturbé et désemparé » par les événements qui se déroulent en Israël et en Palestine. « Une fois de plus, nous nous réunissons dans le contexte de la plus grave escalade de violence et d’hostilité au Moyen-Orient depuis des décennies ».
« Protéger et sauver des vies »
La violence « doit cesser maintenant », a-t-il déclaré. Il a appelé à un cessez-le-feu humanitaire immédiat et inconditionnel et à l’ouverture de couloirs d’aide.
Il a condamné l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, déclarant que « la brutalité de l’attaque du Hamas est choquante et inacceptable et n’a pas sa place dans notre monde ».
Il a également condamné le ciblage aveugle de civils innocents à Gaza et la destruction d’infrastructures critiques par Israël. Selon lui, « le bombardement incessant de la bande de Gaza par Israël et ses conséquences sont profondément alarmants ».
Le Président de l’Assemblée générale a souligné que la priorité absolue de l’ensemble des membres de l’ONU « doit être de protéger et de sauver des vies civiles ».
« Toutes les parties à ce conflit doivent respecter le droit international humanitaire et créer immédiatement les conditions nécessaires pour permettre l’ouverture d’un couloir humanitaire vers la bande de Gaza », a-t-il dit, soulignant la nécessité que l’aide vitale parvienne à ceux qui en ont besoin.
Il a également salué le travail du personnel de l’ONU à Gaza et a présenté ses condoléances aux familles des 35 membres du personnel de l’UNRWA tués depuis le début de la crise. L’UNRWA est l’agence des Nations Unies chargée des réfugiés palestiniens.