Les principaux acteurs du temple du savoir que représente l’Université donnent force et vitalité à la démocratie à travers des prises de positions contradictoires sur l’épineuse et fumante question du changement de Constitution qui acte le basculement du Togo en Ve République.
Une guerre par médias interposés met déjà en lice plusieurs professeurs d’université, notamment des juristes, autour des interprétations de divers articles de la Constitution en vigueur. Selon les prismes et les écoles, divers théories et principes forgent les discours pour approuver ou désapprouver le processus d’adoption de la nouvelle Constitution.
Une nouvelle vague d’universitaires, 47 au total, vient d’émerger en prenant position dans ce débat houleux et tonitruant, à travers une lettre ouverte adressée au chef de l’État, le premier garant des institutions de la République. Pour conforter l’authenticité du document, les noms et signatures sont manuscrits.
En substance, les universitaires dressent une série d’observations qui soulignent leur désapprobation de l’entreprise initiée pour le changement de Constitution. Entre autres :
“La démarche entreprise par une Assemblée nationale en fin de mandat porte les germes d’une crise sociale aux conséquences imprévisibles”; Elle est inopportune en ce moment où le Peuple togolais se mobilise pour élire une nouvelle Assemblée nationale et désigner ses élus régionaux“; L’Assemblée nationale ne peut, en aucun cas, adopter une nouvelle Constitution ni au cours de son mandat ordinaire, ni pendant le prolongement de celui-ci“
Pour accentuer la gravité de leur position, les signataires ne se sont pas privés de traiter l’entreprise de modification en cours de “fraude à la Constitution“.
Cette action intervient au moment où les députés, sur le terrain, informent et sensibilisent les populations sur le bien fondé de la nouvelle Constitution.
Lire l’intégralité de la Lettre, la liste des signataires en annexe.
LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE