Bout du tunnel. Les 46 soldats ivoiriens arrêtés en juillet 2022, jugés et lourdement condamnés, vont recouvrer la liberté à la faveur d’une grâce présidentielle accordée le vendredi 6 janvier 2023 par le chef de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta. Ce dénouement tant attendu est l’aboutissement d’intenses tractations diplomatiques sous le couvert d’une médiation subtilement menée par le chef d’État togolais, Faure Gnassingbé.
L’information de la grâce présidentielle est tombée au soir de ce vendredi “saint”, à travers le communiqué n°43 de la transition malienne, lu sur ORTM, la télévision nationale.
Le décret présidentiel efface complètement la sentence prononcée par la Justice condamnant les soldats détenus à de lourdes peines. Dans ce communiqué, les autorités maliennes expriment leur “attachement (…) à la préservation des relations fraternelles et séculaires” avec les pays de la région en particulier avec la Côte d’Ivoire.
Plusieurs signaux clignotaient au vert depuis quelques semaines et laissaient présager une issue favorable dans cette tumultueuse affaire. Entre autres signaux, la visite à Bamako d’une délégation importante de Côte d’Ivoire le 22 décembre 2022, la signature d’un mémorandum, l’implication active de Faure Gnassingbé à qui la transition malienne semble tendre une oreille attentive.
Outre Faure Gnassingbé, deux autres personnalités ont été impliquées dans le dénouement de cette affaire. Il s’agit de Mahamat Saleh Annadif, l’actuel ministre des Affaires étrangères du Tchad, ancien représentant de la mission de l’ONU au Mali, et de Komé Cessé, un homme d’affaires malien installé en Côte d’Ivoire, qui faisait partie de la délégation ivoirienne du 22 décembre.
Les africains viennent de démontrer leur capacité à résoudre leurs problèmes eux-mêmes, sans forcément recourir à la Communauté internationale, et surtout sans passer forcément par les armes ou une crise interminable aux conséquences préjudiciables aux populations.
Triomphe de la médiation togolaise
Une question taraude néanmoins les esprits. L’ultimatum lancé par les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour libérer avant le 1er janvier 2023 les 46 soldats ivoiriens détenus, aura-t-il fait fléchir les autorités maliennes, elles qui sont si fortement agrippées à la souveraineté nationale?
De source proche du dossier, seule la médiation du togolais Faure Gnassingbé aura triomphé de la résistance de Goïta. En effet dans son communiqué du 6 janvier, le gouvernement malien a tenu à particulièrement remercier le chef d’État togolais pour son implication dans la médiation. Un indice fort.
La grâce présidentielle, pour rappel, est intervenue seulement deux jours après un tête-à-tête Faure-Goïta à Bamako.
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