L’industrie de l’or au Ghana va connaître un nouvel essor avec l’implantation de la première raffinerie dans ce pays qui tient la première place dans la production de cette ressource naturelle sur le continent africain. Cette raffinerie d’or a été inaugurée hier jeudi 08 août 2024 à Accra.
Le Ghana n’aura plus besoin de raffiner son or à l’étranger, il le fera désormais localement grâce à sa raffinerie achevée après quatre ans de travaux. Le pays, selon les chiffres officiels, extrait plus de 100 tonnes de ses mines légalement chaque année.
La raffinerie royale d’or du Ghana dispose d’une capacité de traitement de 400 kilos d’or par jour.
« Le minage de l’or est la pierre angulaire de l’économie ghanéenne. Cependant, nos échecs jusqu’alors d’assurer une plus-value à travers toute la chaîne de ressource nous a empêchés de récolter les bénéfices, de faire partie des dix plus gros producteurs d’or du monde », explique Mohammed Amin Adam, le ministre des finances du Ghana.
Avec cette raffinerie, le Ghana compte booster sa croissance économique et réduire la pauvreté. Capable de raffiner de l’or 24 carats, soit une pureté de 99,99 %, cette usine emploiera directement 80 à 120 personnes, et offrira 500 opportunités d’emplois indirects.
Pour atteindre ces objectifs, une guerre sera déclarée aux mines d’or illégales, véritable fléau au Ghana.
« La Royal Ghana Gold Refinery doit s’assurer que l’ensemble de sa matière première provient de sources responsables. Il y a donc une raison impérieuse, plus que jamais, de veiller à étouffer dans l’œuf la menace du Galamsey », soutient le vice-président, Mahamadu Bawumia.
Des dispositions seront prises prochainement pour l’obtention de la certification internationale dite « LBMA » délivrée par la prestigieuse London Bullion Market Association, laquelle donne le droit d’exportation de l’or raffiné vers les marchés mondiaux.