L’horizon du Zio s’éclaircit pour révéler les contours d’un projet d’envergure nationale et régionale. Le mardi 3 juin 2025, une cérémonie significative au Centre médico-social (CMS) de Gbatopé a officiellement marqué le lancement des activités de sécurisation foncière des sites destinés à accueillir le futur aéroport de Gbatopé, dans la commune Zio 1. Loin d’être un simple fantasme, ce très vieux projet aérien confirme sa vitalité et son ancrage concret dans la stratégie de développement du Togo.
Présidée par le Gouverneur de la région Maritime, Taïrou Bagbiegue, cette rencontre a réuni une constellation d’acteurs clés : le préfet de Zio, les représentants de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC), de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), de la Société aéroportuaire de Lomé-Tokoin (SALT), des cadres du ministère en charge du Transport aérien, ainsi que les autorités locales, chefs traditionnels et une population de Gbatopé fortement mobilisée. Leur présence unanime témoigne de l’importance capitale et de l’adhésion autour de cette infrastructure future.
Des sites stratégiques et une sécurisation méticuleuse
Les études préalables menées par l’ASECNA ont permis d’identifier deux sites stratégiques d’implantation pour ce futur hub aérien : Gbatopé N°1, au nord de la RN4, s’étendant sur 3 000 hectares ; Gbatopé N°2, au sud de la RN4, couvrant 4 026 hectares.
Ces étendues, déjà pressenties dans les années 1977, nécessitaient une reprise rigoureuse du processus de sécurisation foncière. L’objectif est clair : corriger les potentielles erreurs passées et garantir une acquisition et une utilisation des terres sans heurts pour la mise en œuvre fluide du projet.
La phase de sécurisation foncière, qui durera quatre mois, a été confiée à l’expertise du cabinet BETA (Bureau d’études techniques et d’aménagement). Ce processus essentiel pour la transparence et l’équité comprendra plusieurs activités clés : la sensibilisation des parties prenantes et des populations riveraines pour garantir leur compréhension et leur adhésion, la délimitation précise des deux sites, la réalisation d’enquêtes parcellaires approfondies, le marquage clair des propriétés, l’identification exhaustive des propriétaires, la collecte et le traitement rigoureux des données, et enfin l’élaboration d’une carte foncière complète, qui constituera un pilier fondamental pour la gestion future des terrains.
Au-delà des pistes : un catalyseur de développement
Le projet d’aéroport de Gbatopé est bien plus qu’une simple infrastructure de transport ; il s’inscrit comme un levier majeur de développement local et national, avec des retombées économiques et sociales substantielles. Il générera une création d’emplois massive, offrant des opportunités aux jeunes diplômés, aux artisans et aux ouvriers à toutes les étapes de sa réalisation et de son exploitation. En facilitant les voyages d’affaires, les déplacements personnels et le tourisme, il entraînera un renforcement de la connectivité internationale, ouvrant ainsi de nouvelles portes pour le Togo sur la scène mondiale. De plus, il stimulera la croissance économique locale grâce à l’exportation facilitée de produits locaux et au développement d’activités annexes comme l’hôtellerie, la logistique et divers services. Enfin, ce projet induira une amélioration des infrastructures routières, avec la construction ou la modernisation des axes routiers environnants, facilitant l’accès à la future zone aéroportuaire et bénéficiant à toute la région.
Les autorités présentes ont unanimement salué l’engagement exemplaire des populations locales, dont le sens du civisme est un atout indéniable pour la réussite du projet. Dans son allocution, le Gouverneur de la région Maritime a souligné avec emphase que ce projet “marque une étape importante dans l’histoire du canton de Gbatopé et offre une nouvelle perspective pour l’avenir de la commune de Zio 1.”
Après des décennies d’attente, le projet d’un aéroport dans le Zio n’est plus une simple idée. Le lancement de cette phase cruciale de sécurisation foncière confirme qu’il est désormais fermement sur les rails, prêt à propulser le Togo vers de nouveaux horizons de développement.