Dans son allocution à leur adresse lors du Sommet de l’avenir au siège des Nations Unies (ONU) à New York, le président du Comité International Olympique (CIO), Thomas Bach, a chaleureusement remercié les dirigeants mondiaux d’avoir inclus le sport dans le Pacte pour l’avenir. Ce document historique a été adopté dimanche par les 193 États membres des Nations Unies.
“Veuillez accepter mes sincères félicitations pour l’adoption du Pacte pour l’avenir. Je voudrais en particulier vous remercier d’avoir reconnu le rôle du sport en tant que facilitateur – voire accélérateur – important de la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) fixés par les Nations Unies. Les récents Jeux Olympiques de Paris 2024 illustrent parfaitement la façon dont le CIO contribue aux ODD par le biais du sport”, a déclaré le président du CIO lors de la session plénière.
“Nous sommes prêts à poursuivre et renforcer cette contribution du sport dans le cadre du Pacte pour l’avenir car il est l’exact reflet de notre devise olympique : Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble”, a poursuivi le président Thomas Bach.
Le sport est mentionné à plusieurs reprises dans le Pacte pour l’avenir ; dans l’action 11 sur les 56 prévues, les États membres de l’ONU déclarent : “Nous entendons protéger et promouvoir la culture et le sport en tant que composantes à part entière du développement durable.”
Et de poursuivre : “Nous constatons que la culture et le sport procurent aux individus et aux communautés un profond sentiment d’identité et favorisent la cohésion sociale. Nous constatons également que le sport peut contribuer à la santé et au bien-être des individus et des communautés. La culture et le sport sont donc d’importants catalyseurs du développement durable.”
Les États membres de l’ONU déclarent de surcroît dans le Pacte : “Nous décidons de veiller à ce que la culture et le sport puissent contribuer à un développement plus efficace, inclusif, équitable et durable, et intégrer la culture dans les politiques et stratégies de développement économique, social et environnemental, et veiller à ce que les investissements publics dans la protection et la promotion de la culture soient adéquats.”
Le sport est également mentionné dans la Déclaration sur les générations futures, qui fait partie intégrante du Pacte pour l’avenir. Dans ce document, les États membres des Nations Unies s’engagent à “investir dans un enseignement de qualité accessible, sûr, inclusif et équitable pour toutes et tous, y compris l’éducation physique et le sport, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie, la formation technique et professionnelle et l’habileté numérique, en permettant l’acquisition et le transfert intergénérationnels de connaissances et de compétences afin d’améliorer les perspectives des générations futures”.
L’inscription du sport dans le Pacte pour l’avenir est une nouvelle étape majeure du travail mené par le CIO avec les Nations Unies, où le CIO dispose du statut d’observateur permanent. En 2015, la reconnaissance officielle par les Nations Unies du sport en tant que “partenaire important” du développement durable et son inscription dans les objectifs de l’Agenda 2030 des Nations Unies ont été un fait historique pour le Mouvement olympique et sportif.
Dans son discours lors du Sommet de l’avenir, le président du CIO a déclaré : “Le CIO considère la paix comme le plus fondamental des ODD. C’est la raison pour laquelle nous sommes très heureux et très fiers d’avoir réussi à réunir (à Paris), en dépit des tensions géopolitiques, les athlètes des territoires des 206 Comités Nationaux Olympiques et de l’équipe olympique des réfugiés du CIO.”
Avant de mettre en lumière d’autres réalisations des récents Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, Thomas Bach a poursuivi en ces termes : “Avant les Jeux Olympiques, ces athlètes se sont unis pour lancer un puissant appel à la paix. Pendant les Jeux Olympiques, ils se sont livrés à une concurrence acharnée. Dans le même temps, ils ont vécu en paix, tous ensemble, sous un même toit dans le village olympique. Ils ont partagé leurs repas, leurs expériences et leurs émotions. Ils se sont mutuellement respectés, sans incident ni discrimination, même si leurs pays sont en guerre. Les athlètes ont ainsi concouru à créer une culture de la paix, en nous montrant à quoi ressemblerait le monde si nous étions tous habités par le même esprit olympique de coexistence pacifique.”