Trading Gate : Dimas Dzikodo relaxé de toute charge, la justice établit son innocence immaculée

Lomé, le 26 mars 2025Après plusieurs années de procédures judiciaires éprouvantes, Jean-Baptiste Komlan Dodji Dzilan, alias Dimas Dzikodo, directeur de publication du quotidien Forum de la Semaine, a été définitivement relaxé de toutes les charges pesant contre lui. Accusé à tort de complicité d’escroquerie et de blanchiment d’argent dans la retentissante affaire du Trading Gate, Dimas retrouve sa liberté, innocenté par la justice togolaise.

Un verdict attendu, une innocence confirmée

Le tribunal a rendu son verdict ce mercredi, rejetant les réquisitions du parquet qui demandait 12 mois d’emprisonnement, dont 8 avec sursis. Les juges ont estimé que les accusations ne sont pas fondées, mettant ainsi fin à un feuilleton judiciaire marqué par des irrégularités et des suspicions de cabale.

Incarcéré pendant cinq mois avant d’obtenir une liberté provisoire en février 2022, Dimas Dzikodo a toujours clamé son innocence, dénonçant une détention arbitraire fondée sur des présomptions infondées. Aujourd’hui, la justice lui donne raison, confirmant que son implication dans cette affaire n’était qu’une conspiration.

Ce dénouement diffuse également un parfum de victoire et célèbre le professionnalisme de La Symphonie (presse écrite) et de afrikdepeche.tg dans le traitement de cette actualité en rapport avec l’inculpation et l’incarcération de Dimas.

Le 11 octobre 2021, afrikdepeche consacrait un grand dossier à ce sujet, titré : “Dimas, une poursuite infondée, une détention injustifiable… les dessous scabreux d’une incarcération”

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Une affaire aux allures de règlement de comptes

Dès le début, cette affaire a soulevé de vives interrogations. Comment un journaliste, figure de proue de sa corporation, connu pour son engagement professionnel et son absence de lien avéré avec les activités frauduleuses de Global Trade Corporation (GTC), a-t-il pu être placé en détention préventive des mois durant sans preuves apodictiques?

Les éléments du dossier montraient clairement que Dimas n’a jamais été membre de la direction opérationnelle de GTC, n’a participé à aucune décision financière, n’a jamais blanchi de l’argent, et n’a tiré aucun profit des activités incriminées. Pourtant, il a été maintenu en prison pendant des mois.

Une victoire pour la justice et la presse togolaise

La relaxe de Dimas Dzikodo montre encore une fois de plus que la justice togolaise a ses maux, mais aussi ses vertus, et reste indéniablement un rempart contre l’arbitraire. Elle est un soulagement pour ses proches, ses confrères journalistes particulièrement ceux qui ont souffert de sa détention et non les hypocrites acrimonieux qui s’en sont réjouis, et les défenseurs des droits humains qui ont suivi cette affaire.

Cette relaxe doit également être bien savourée par les organisations de presse, dont l’UJIT, l’OTM et le CONAPP de Tchagnao Arimiyao, qui avaient multiplié les plaidoyers pour la libération de Dimas.  Aujourd’hui, leur juste combat porte ses fruits.

Tout est bien qui finit bien. Les malheureux qui ont couvert la crinière de Dimas de toutes les insanités et de leurs dégueulis devraient désormais souffrir le martyre de sa liberté, tout en nourrissant leur âme des supplices de ses libres mouvements et de son innocence immaculée.

Dimas Dzikodo sort de cette épreuve la tête haute. Son cas doit servir d’avertissement : dans la 5e République, la justice ne doit jamais être un instrument de persécution des plus forts, mais une forteresse où doivent se réfugier les faibles et vulnérables persécutés.

Yves GALLEY

 

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