En situation difficile au Liban du fait de la Covid 19, des togolaises y travaillant veulent rentrer au pays à tout prix. Une première vague est rentrée le 18 juin dernier à Lomé via Cotonou. Un vol transportant une seconde vague est attendue à l’aéroport international Gnassingbé Eyadéma le 02 août prochain.
Pour une fois encore, ces togolaises, tout comme leurs devancières, seront obligées de débourser chacune 800 dollars pour s’acheter le billet retour.
En cette période Covid où elles sont frappées de plein fouet par le chômage depuis des mois, une telle charge paraît insupportable. Or à l’arrivée, elles devraient débourser encore 500 000 francs pour les frais du confinement obligatoire.
Ce qui fait monter au créneau Balakinde Delphine Marie, chargée à l’organisation et de la discipline des Togolaises au Liban.
“Depuis janvier on ne travaille plus au Liban. Les petites économies ont été utilisées pour assurer la survie. C’est difficile pour nous de supporter les frais de voyage déjà, maintenant que viennent s’ajouter 500 000 pour le confinement, je puis vous assurer que nos compatriotes qui arrivent ne peuvent pas. Franchement. C’est pourquoi je voudrais implorer la mansuétude du chef de l’État afin qu’elles soient au moins exonérées des frais de confinement.”, supplie-t-elle.
Elle tient également à remercier le ministre des affaires étrangères, Robert Dussey, pour toute son implication personnelle dans le rapatriement de la première vague des togolaises du Liban, saluant sa prompte réaction suite à leur cri d’alarme.
Par ailleurs, la “princesse de la Kozah”, comme elle est affectueusement appelée au Liban, demande aux autorités compétentes de réfléchir à un mécanisme qui permettra de leur venir en aide.
“Après notre retour du Liban, joindre les deux bouts est devenu une difficile équation pour nous, surtout que nous sommes revenus les mains vides. Je sais que les autorités ont conçu des programmes pour venir en aide aux couches vulnérables en cette période de crise sanitaire. Je voudrais que quelque chose soit fait pour nous aussi.”, plaide-t-elle.