Un nouveau drame a endeuillé la capitale économique ivoirienne. Un immeuble en construction s’est effondré hier dimanche matin dans le quartier d’Abobo Doumé, à Attécoubé, ensevelissant sous les décombres plusieurs habitations. Le bilan provisoire fait état d’au moins un mort, mais les secours craignent que le nombre de victimes ne s’alourdisse.
Les témoins décrivent une scène de chaos. « J’ai entendu un bruit énorme, comme une explosion », raconte Marie, une habitante du quartier, encore sous le choc. « L’immeuble s’est littéralement écroulé sur les maisons voisines. C’est une catastrophe ».
Les sapeurs-pompiers, rapidement mobilisés sur les lieux, ont lutté contre le temps pour retrouver d’éventuels survivants. « Nous sommes confrontés à un véritable défi », explique le commandant Alban Conan. « Les décombres sont instables et la recherche est rendue difficile par les conditions météorologiques ».
Des questions sur le respect des normes de construction
Cette nouvelle tragédie relance le débat sur le respect des normes de construction en Côte d’Ivoire. De nombreux observateurs pointent du doigt la qualité des matériaux utilisés et le non-respect des règles de l’art. « Il est urgent de renforcer les contrôles et de sanctionner les responsables de ces drames », estime Papa Coulibaly, premier adjoint au maire d’Attécoubé.
Le ministère de la Construction a appelé à plusieurs reprises les acteurs du secteur à redoubler de vigilance. Mais les effondrements d’immeubles se multiplient, suscitant l’inquiétude de la population et des autorités.
Un phénomène récurrent
Ces dernières années, la Côte d’Ivoire a connu une série d’effondrements d’immeubles, faisant de nombreuses victimes. Les causes sont multiples : surcharges, défauts de conception, matériaux de mauvaise qualité, mais aussi une urbanisation galopante qui entraîne une pression sur le secteur du bâtiment.
Les autorités promettent de faire toute la lumière sur les causes de ce nouvel accident et d’engager des poursuites contre les responsables. Mais pour les familles des victimes, le deuil est immense et la colère monte.