«L’absence de sanction du chef de Wagner remet en cause toute la stratégie de Vladimir Poutine», a estimé ce lundi 26 juin l’ancien de l’Etat français, François Hollande, deux jours après la rébellion avortée du groupe paramilitaire, qui disait vouloir «libérer le peuple russe».
Vladimir Poutine a-t-il perdu la main ? Malgré le repli du groupe Wagner, qui avait lancé une révolte contre le commandement militaire de Moscou, le président russe semble plus que jamais fragilisé.
Et pour cause, si en négociant avec Evguéni Progojine, le chef du Kremlin a pu éviter une propable guerre civile, cette tension de courte durée aura néanmoins porté un sérieux coup à l’image de celui qui règne sur le pays depuis plus de vingt-ans, révélant ainsi de réelles failles dans l’appareil d’État, en pleine contre-offensive ukrainienne.
Un constat frappant, partagé par l’ancien dirigeant français François Hollande, qui estime ce lundi sur France 2 que «l’absence de sanction pour le chef de la milice, remet en question toute la stratégie de Vladimir Poutine».
«Une guerre bouscule à la fois le pays agressé, l’Ukraine qui réagit de manière presque étonnante pour se soulever, se sacrifier pour sa liberté, mais également le pays agresseur, c’est ce qui vient de se produire. Quand l’agression n’obtient pas les objectifs qui avaient été fixés par le pays agresseur, alors, son système se délite», a-t-il ensuite expliqué.
Instauré samedi à Moscou et dans sa région à la suite de la rebellion finalement avortée de Wagner, le maire de la capitale russe, Sergueï Sobianine a annoncé la levée du «régime d’opération antiterroriste» ce lundi 26 juin. Une manière d’apaiser un peu plus les tensions croissantes dans le pays.
cnews.fr