Le verdict de la première instance a été confirmé ce mercredi 17 mai par la Cour d’Appel de Paris.
Condamné à trois ans d’emprisonnement dont deux avec sursis (donc un ferme), l’ancien chef de l’État français, Nicolas Sarkozy, n’ira quand même pas en prison pour le moment. Il s’est pourvu en cassation, autrement, l’arrêt de la Cour d’Appel va passer par le filtre du Conseil constitutionnel.
C’est un fait inédit, Sarkozy est le premier chef d’État français à être condamné à la prison ferme, un de ses prédécesseurs ne s’étant vu qu’infliger deux ans avec sursis, Jacques Chirac, en 2011, dans l’affaire des emplois fictifs de la ville de Paris.
Pour quelle infraction?
Sarkozy est condamné dans l’affaire des écoutes téléphoniques, une affaire judiciaire déclenchée en 2014, dans laquelle Nicolas Sarkozy — qui n’est plus président de la République française au moment des faits — et son avocat Thierry Herzog, sont accusés d’avoir corrompu un magistrat de la Cour de cassation, Gilbert Azibert, pour qu’il les renseigne sur les enquêtes judiciaires en cours les concernant, notamment l’affaire Woerth-Bettencourt.
L’avocat et le magistrat en question sont également poursuivis, et reconnus coupables d’avoir noué un « pacte de corruption » avec Nicolas Sarkozy; ils ont été condamnés à la la même peine.
Mais il faut attendre un dernier palier du périple judiciaire pour être fixé sur la décision définitive de la justice dans cette affaire.
« Nous irons jusqu’au bout du chemin judiciaire s’il le faut », a déclaré l’avocate de Nicolas Sarkozy Jacqueline Laffont à la sortie du tribunal.