Les menaces de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) n’ont pas eu le don de faire fléchir les autorités de la transition malienne bien arc-boutés sur la souveraineté de leur Etat.
Faure Gnassingbé a rendu une visite éclair à son homologue malien, le Col Assimi Goïta, le mercredi 4 janvier 2023, quelques jours après la condamnation des 46 soldats ivoiriens suite à un procès pour le moins expéditif.
Le leadership et le charisme grandissant du chef de l’Etat togolais sur la scène internationale laissaient présager une issue heureuse immédiate, mais la situation aurait du mal à se décanter.
Difficile à l’heure actuelle de prédire avec précision le dénouement et le temps du dénouement de cette situation dans laquelle, clairement, la Cedeao est en train de jouer sa crédibilité déjà fragilisée.
La réaction de Goïta via twitter après la rencontre apporte une couche à l’ombre qui plane autour de la libération attendue des 46 soldats ivoiriens considérés comme des mercenaires en mission pour déstabiliser le pouvoir malien.
« Je salue le pragmatisme, l’ouverture d’esprit et la sincérité qui caractérisent les relations entre le Mali et le Togo. Nous avons une convergence de vues sur des sujets qui intéressent nos deux pays», écrit Goïta.
Le communiqué de la présidence togolaise sanctionnant cette visite ne mentionne pas explicitement le sujet des 46 militaires ivoiriens condamnés, mais le statut de médiateur principal de Faure Gnassingbé dans cette affaire laisse peu douter de l’évocation dudit sujet.
Probablement le sujet principal des discussions.
Une certaine opinion croit à une grâce présidentielle pour casser la décision de la Justice malienne, mais rien n’est moins sûr.
L’horizon reste incertain…