Colloque international/ La mémoire de Yawovi Agboyibo couverte d’éloges

Un colloque international pour rendre hommage au "bélier noir"

Silence ! Ici, l’on remonte à la surface les inoubliables œuvres d’un grand homme que la Faucheuse vient d’enfouir sous les dalles de l’histoire. L’hôtel 2 février de Lomé, ce 03 juin 2021, s’est mué en un temple inédit où d’illustres vivants sont venus rendre hommage à un illustre disparu, l’ancien premier ministre togolais, Me Yawovi Madji Agboyibo, alias le bélier noir.

Des acteurs de la société togolaise ont décidé de créer un cadre où, Me Yaovi Madji Agboyibo, arraché à l’affection de toute une nation le 30 mai 2020, fasse l’objet d’une étude et de débats en vue de bien cerner la contribution du personnage à la vie sociopolitique et culturelle du Togo.

C’est à travers un colloque international dont la cérémonie d’ouverture ce 03 juin a été marquée par la présence de diverses personnalités du monde politique et de la sphère judiciaire notamment Pascal Bodjona, Me Kokou Koffigoh, Abass Kaboua, Aboudou Assouma, des figures de proue des médias et de la société civile.

Prestations de chorales, sketch, témoignages sous forme d’apologies pathétiques… ont marqué la cérémonie en l’honneur du fondateur du Comité d’action pour le renouveau(Car), ex-bâtonnier de l’Ordre des avocats du Togo.

Sous le thème : « Me Yawovi Agboyibo, Histoire d’une vie et d’un temps (1943-2020) », les organisateurs veulent fixer dans la mémoire des citoyens, la grandeur presqu’à la romaine de l’homme politique qu’était Me Agboyibo.

« C’était un ami de longue date qui avait cru en moi et m’avait apporté son aide et son expérience. Je me souviens de son choix à mon égard pour l’accompagner en Suisse sous la bénédiction de feu Général Eyadéma Gnassingbé afin de mettre en place ce qui deviendra la CNDH du Togo. J’étais substitut du procureur à l’époque. Je rends aujourd’hui hommage non seulement à un grand juriste mais également à un ami… Je n’ai jamais vu Me Agboyibo, développer des sentiments de haine ou de revanche. Il était ouvert et disponible », a clamé Aboudou Assouma, président de la Cour constitutionnelle du Togo.

La présidente de la CNDH (Commission nationale des droits de l’homme), Nakpa Polo, se fond en éloges : « Yawovi Agboyibo était un passionné du Togo. Il était un homme de dialogue et de paix ».

Le colloque qui baisse ses rideaux le 4 juin est structuré en axes de réflexion, et l’objectif recherché est d’analyser de façon critique, la contribution de Me Agboyibo à l’enracinement des droits de l’homme, de l’Etat de droit, de la démocratie et de la science. Ce que le président de la CDFDH, André Afanou, va entériner en expliquant qu’il n’est pas question de produire un panégyrique tout fait au feu bâtonnier, mais d’aborder le sujet complexe de l’homme par une méthode scientifique, critique et intellectuelle.

Le 4 juin, les approches scientifiques et le parcours politico-historique serviront de matières à débattre sur l’homme politique, l’homme de droit et l’homme littéraire qu’était Me Yaovi Madji Agboyibo

 

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