Ebomaf/Route Lomé-Kpalimé : les travaux freinés par Togocom et Ceet

Ebomaf dans le dur sur le chantier Lomé-Kpalimé. Les sociétés Togocom et Ceet jouent à la “festina lente” pour dégager leurs installations en vue de libérer complètement l’emprise de la voie et faciliter la pleine exécution des travaux.

Après l’ouverture officielle du chantier en juin 2020, Ebomaf dégaine la grosse artillerie et mettra à peine 5 mois pour exécuter les travaux à hauteur de 15% en bitumant Todman-Atikoume, puis Atikoumé – Adidogome Molomolo. Depuis quelques semaines, les travaux sur le tronçon Molomolo – Zanguera connaissent malheureusement une très lente évolution qui casse le rythme supersonique enclenché au départ.

Samedi 08 mai 2021, la circulation semble très fluide sur une bonne partie du tronçon Molomolo – rond-point Zanguera, qui fait partie du lot numéro un (Todman-Zanguéra, 15 km) des composantes du projet de réhabilitation de cette voie. On note une faible mobilisation des ouvriers et des engins, les grosses tâches n’étant pas à l’ordre du jour.

Et pour cause, les services concédés, notamment Togocom et Ceet, se hâtent si lentement dans le déplacement des différents réseaux pour donner la latitude à l’entreprise Ebomaf d’avancer en toute liberté dans la réalisation des différents travaux.

 

Des poteaux électriques et pylônes de télécommunication tiennent encore leur place dans l’emprise de la voie à plusieurs endroits. Une situation que déplore  le  Groupe Ebomaf, et que fustigent des riverains embarrassés par les désagréments liés à ce statu quo.

“Dans nos prévisions, à ce stade, on a déjà achevé Todman-Zanguera, et cap serait déjà mis sur le lot 2, Zanguera-Noepe. Pour le moment, le non déplacement des réseaux nous oblige à nous consacrer seulement à la construction des caniveaux, aux endroits où il n’y a pas d’obstacles”, nous explique un des chefs chantier.

Ces difficultés qui s’imposent à Ebomaf ne sont pas sans conséquences sur les ouvriers.

“Les activités sont au ralenti, et cela ne nous avantage pas. Moi par exemple, j’ai un salaire fixe de 150 000 francs, quand on travaille nuit et jour comme c’était le cas sur le tronçon Todman-Atikoume, les heures supplémentaires peuvent grossir mon salaire jusqu’à 100% dès fois. Comme on ne travaille plus à ce rythme, cela  pénalise énormément.”, explique Ali, un ouvrier, la trentaine, rencontré au carrefour Zanguera.

“Si cela continue ainsi pour longtemps, on peut s’attendre à une compression du personnel”, craint un de ses collègues.

Ebomaf, un ténor de l’échiquier BTP en Afrique, s’est donné tous les moyens possibles pour relever le défi de la célérité et de la livraison des travaux avant les 36 mois normalement prévus.

En novembre 2020, au détour d’une visite de terrain pour constater l’évolution du chantier, la cheffe du gouvernement, Victoire Tomégah-Dogbé, avait déclaré que les travaux, au vu “de la capacité technique mobilisée”, “pourraient se terminer avant le délai”.

Une bonne prévision, en fait, et qui devrait l’obliger à  s’impliquer personnellement dans la résolution du problème auquel fait face l’entreprise Ebomaf, qui connaît les mêmes difficultés actuellement sur un deuxième chantier à Mango,  au nord du Togo.

 

 

 

 

Un commentaire

  1. Bjr Mr, êtes vous sûr de vos informations ? Quel responsable de Togocom, CEET, EBOMAF ou Mission de contrôle ou des TP avez-vous contacté ? Connaissez-vous moi qui vous écrit ?

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