Réputée mastodonte de l’échiquier des BTP en Afrique, l’entreprise Ebomaf domine seule l’actualité des infrastructures routières au Togo ces derniers mois depuis le lancement le 17 juin 2020 des travaux de la route Lomé-Kpalimé. Si les tracteurs vrombissent à Lomé, les tractopelles grondent à Kpalimé pour la réalisation des travaux d’aménagement de voiries et de réseaux divers. Un tour sur le chantier de Kpalimé, le constat est frappant, Ebomaf a dégainé l’artillerie lourde pour s’acquitter de ses obligations, de la plus belle manière.
Les autorités togolaises rêvent grand en matière d’infrastructures routières, et ne badinent pas dans le choix des entreprises chargées de la concrétisation de ce rêve. L’entreprise panafricaine Ebomaf, de par ses preuves ici et ailleurs, s’est imposée comme un partenaire de choix de l’Etat togolais dans la réalisation des projets infrastructurels d’envergure.
Ce qui justifie, à juste raison, l’attribution à Ebomaf des projets de réhabilitation et de renforcement de la route N°5 Lomé-Kpalimé (120 km), et d’aménagement de voiries et de réseaux divers à Kpalimé. Sur le premier projet d’un montant cumulé d’environ Cent quatre-vingt-quinze (195) milliards F CFA, Ebomaf va réaliser l’aménagement d’une chaussée en 2×3 voies du tronçon Todman-Zanguéra (15 km), l’aménagement en 2×2 du tronçon Zanguéra-Noepé (8 km), et d’une chaussée de 2 voies entre Noépé et Kpalimé (91 km).
Ces travaux seront complétés par des travaux d’aménagement de bassins de rétention d’eau à Todman, Segbé et Adidogomé. Le second projet concerne l’aménagement des voiries et réseaux divers (VRD) de la ville de Kpalimé pour un montant de dix-neuf (19) milliards F CFA. Ces deux marchés de taille impressionnante, fort étonnamment, sont exécutées concomitamment.
Expression de grandeur
Dimanche 06 décembre 2020 à 11h 35′, sur la rue du marché de Kpalimé (Mairie – Affaires sociales), un jeune conducteur, logé dans sa cabine, tourne dans tous les sens une pelle mécanique, gros engin de génie civil, pour exécuter une opération de remblai technique en vue de combler les trous visibles après la pose des préfabriqués de caniveaux. Un peu plus loin, un grader laissé au repos attend impatiemment son redémarrage. Par-devant, une grue positionnée sur le plateau d’un camion accomplit une tâche toute particulière. Le tout sous le regard admiratif des riverains. Eh bien, nous sommes sur un des 14 chantiers Ebomaf ouverts à Kpalimé depuis juillet 2020.
L’entreprise du brillant homme d’affaires, Mahamadou Bonkoungou, a déployé dans cette ville des moyens hors du commun pour rebâtir un paysage urbain qui satisfait à la commoditas et à la voluptas (commodité et beauté). Pour la construction ou la réhabilitation de 14 rues en perspective, trois bases vie ont été installées dans la ville, une à Togo Grain, une à Tove Rails et la 3e non loin de la prison civile de Kpalimé, la main d’œuvre hautement qualifiée engagée, avec un parking haut de gamme.
Et parallèlement, une communication efficace est assurée pour faciliter l’acceptation du projet par les populations. Les travaux sont effectués sans répit, sept sur sept jours, sous la supervision d’une entreprise externe, GTAH Ingénieurs Conseils, un bureau d’études d’ingénierie et d’organisation en génie civil, transports, aménagements et hydraulique, implanté au Burkina, Niger, Mali et au Togo. Pour l’approvisionnement en matériaux de construction, plusieurs camions assurent au quotidien la liaison Lomé-Kpalimé, Badja-Kpalimé.
“Aucun problème lié aux matériaux de construction. Vous connaissez la taille de l’entreprise Ebomaf, elle a mis les grands moyens. Ciments, fers, concassés, entre autres, n’ont jamais connu de rupture quand bien même importés soit de Lomé ou plus loin de Lomé.”, indique Kassegne Kodjo de GTAH-IC, ingénieur génie civil, géomètre topographe, chef de mission adjoint.
A la base vie de Togo Grain, que nous avons visitée, sont effectivement érigées des montagnes de sable blanc et de concassés utilisables sans rupture des semaines durant, de même qu’une quantité importante de barres de fer et de ferraillages de caniveaux. Autour de la centrale à béton, une équipe, sous la conduite d’un expert blanc, s’acharne.
Plus loin derrière, une vaste étendue de préfabriqués de caniveaux, les uns prêts pour usage, les autres rejetés pour non-conformité avec les normes recommandées. Sur une vaste étendue, des préfabriqués sont dans leurs moules, on pouvait en compter près de 200. Chaque moule porte la date de coulage du béton afin de mieux déterminer l’âge de maturité.
Contrôle de la qualité
Ebomaf se distingue particulièrement par la qualité de ses ouvrages et leur durabilité. Ce n’est pas le fruit du hasard. Ses chantiers sont toujours placés sous la supervision d’une entreprise indépendante spécialisée dans la coordination et le pilotage, chargée de la gestion et de la direction des chantiers et le contrôle de la réalisation des travaux. A Kpalimé, cette mission est dévolue à GTAH-IC.
“Notre rôle est de contrôler la qualité d’exécution des travaux. Les tâches doivent être exécutées dans toute la rigueur des normes requises, et en rapport avec les plans validés. Tous les actes posés sur les chantiers doivent être validés en amont. Les dosages, les matériaux utilisés, tout est contrôlé à toutes les étapes. Les préfabriqués et les ferraillages utilisés pour la construction des caniveaux par exemple, doivent avoir une dimension précise et une certaine qualité. Les préfabriqués de caniveaux ne doivent pas présenter de fissures pour éviter éventuellement l’infiltration de l’eau et par conséquent la dégradation de la chaussée en un temps record. Egalement, avant de sortir de la base vie pour être utilisés sur un chantier, ils doivent atteindre l’âge de maturité fixé à 14 jours. Les ferraillages de caniveaux sont construits aussi dans les règles de l’art. S’ils sont construits avec le fer de 10 par exemple, nous devons contrôler, nous assurer que c’est effectivement le fer de 10 qui est utilisé.” détaille M. Kassegne.
“Si l’on constate un défaut dans la construction de l’ouvrage, c’est la responsabilité de GTAH-IC qui est engagée”, ajoute-t-il.
Civisme exemplaire
Un projet de développement local n’a de sens que s’il est admis par les citoyens, et les élus. A kpalimé, Ebomaf et le maire Winny Dogbatse de la commune Kloto 1 ont mis les bouchées doubles pour accentuer la sensibilisation. Le résultat est élogieux.
« Les populations sont coopérantes, elles ont accepté de coeur le projet. Parfois, ce sont les riverains eux-mêmes qui nous approchent pour nous exprimer leurs attentes ou nous renseigner sur quelque chose qui ne va pas. Sans la moindre résistance, ils acceptent dégager leurs installations pour faciliter l’exécution des travaux, la libération des emprises s’est faite sans heurts”, renseigne Kassegne Kodjo.
«Au début, ce n’était pas facile. Nous avons beaucoup communiqué, mettant à contribution les médias locaux et les personnes ressources; les autorités communales ont bien joué également leur partition», révèle Akondo Bang’na, chargé de la communication Ebomaf.
Un civisme exemplaire qui doit être unanimement partagé dans toutes les contrées au Togo. “On n’a pas le choix si ce qui se fait s’inscrit dans notre intérêt. Nous sommes même très contents si nous voyons les gens d’Ebomaf bosser dur tous les jours, parce que c’est pour nous ils travaillent. A la fin des travaux, eux, ils vont partir, mais nous, nous serons toujours ici, pour jouir des fruits de leurs travaux”, confie dame Ayovi, revendeuse de poissons au marché de Kpalimé.
Satisfaction
Le Togo envisage de revêtir au moins 60% de son réseau routier, avec un bon niveau de services. La perspective du cadre de vie et du paysage urbain de Kpalimé à la fin des travaux engagés traduit la grande ambition des autorités togolaises. Ebomaf et ses travaux s’invitent régulièrement dans les conversations à Kpalime et les jeunes surtout s’amusent à dessiner dans leur imaginaire leur ville entièrement transformée.
“Ce qui se fait actuellement est incroyable. On se dit que Kpalimé a eu une sacrée chance pour être retenue pour ce projet grandiose. On imagine qu’à la fin, notre ville sera le petit Paris de l’intérieur du Togo, et sans doute, le centre attractif de la région des plateaux”, s’émerveille Eric D., la trentaine, tenancier d’un bar au bord de la RN5.
Pour Dodji B., c’est le caractère et l’identité de la ville de Kpalimé qui seront renforcés à terme.
“Il y a de quoi se réjouir et remercier le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, pour ce cadeau à la ville de Kpalimé.”, lance-t-il.
Quant à Daryl D., tout le mérite revient à Ebomaf :
“Il faut saluer bien avant tout le professionnalisme de l’entreprise qui exécute les travaux. Les ouvrages ne sont pas encore livrés, mais si on voit comment ils travaillent, les matériels déployés, le dévouement des ouvriers, la gestion des relations avec les populations, cela suscite tout simplement respect.”
Difficulté majeure
Le délai d’exécution des travaux des deux projets combinés est de 36 mois. Seulement six mois à peine de présence sur le chantier, Ebomaf est crédité d’un taux de réalisation remarquable.
“Les travaux ont effectivement démarré sur toutes les 14 rues retenues, y compris le canal. Tout a commencé avec la topographie, les travaux d’assainissement après. A ce jour, le taux de réalisation des travaux d’assainissement est estimé à 40%”, affirme M. Kassegne.
N’eût été un obstacle indépendant de la volonté d’Ebomaf, ce taux aurait déjà mieux évolué.
“Les difficultés sont essentiellement liées aux services concédés notamment la TdE, la Ceet, Togocom, E-gouv surtout sur la RN5. Le déplacement des réseaux demeure la difficulté majeure, si elle était levée à temps, on devrait déjà être au stade des terrassements.”, se plaint le chef de mission adjoint.
L’infrastructure routière et l’amélioration du cadre de vie, s’affichent comme une préoccupation majeure du gouvernement togolais depuis plus d’une décennie.
La transformation profonde de la voirie communale de Kpalimé et le plan architectural de réhabilitation de la voie Lomé-Kpalimé symbolisent le passage à une autre dimension des défis de développement et de modernisation du Togo. L’expertise d’Ebomaf se hisse, sans conteste, à la hauteur de la vision des gouvernants. Sur ce chantier, nous reviendrons dans six mois pour faire le point.
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