CCIT/ Gouvernance Meba : surfacturation et dilapidation des fonds

L’obstination implacable de Meba Germain à s’imposer de force pour un nouveau mandat à la tête de la Chambre de commerce et d’industrie du Togo (Ccit) est courcircuitée, de justesse, depuis le 2 septembre dernier par un arrêté signé du ministre de tutelle, Kodjo Adedze. L’intrusion ministérielle dans le processus des élections consulaires se justifie par les mille irrégularités actionnées par le président sortant de la Ccit, Germain Meba, dissimulé dans les plis d’un tyran qui se donne tous les moyens pour terroriser concurrents et électeurs non alignés. L’envie forcenée de conserver le siège de la présidence de la Ccit trouverait son justificatif dans la liberté non contrôlée de dilapider les fonds de l’institution à volonté. C’est un tweet de Dimas Dzikodo, directeur de publication du quotidien Forum de la Semaine qui révèle au grand jour une facette des gaffes financières de Germain Meba, au travers des chiffres à donner du tournis.

“Quelques investissements réalisés par le gestionnaire #GMeba: aménagement place Lomegan :140.800.000F réalisés pour 45.000.000 prévus au budget. Fabrication de Kiosques :257.000.000F pour 0F prévu au budget. Centre de métiers de bouche à Adetikpoe:444.000.000F pour 0F inscrit au budget. Matériels didactiques et véhicules pour centres de formation: 129.000.000F pr 0F inscrit au budget. Travaux d’extension CCIT: 58.000.000 FCFA contre 0F prévu au budget. Quelques portes changées + maçonnerie,la CCIT est facturée à ce prix.Les travaux sont toujours exécutés par #GMeba et ses sociétés écrans”, tweete Dimas Dzikodo.

Une si grande latitude à disposer de la caisse d’une institution de la République a gonflé à bloc Germain Meba qui considère finalement la Ccit comme son patrimoine privé. Et pour la conservation de la propriété de ce patrimoine, l’homme se donne les moyens taillés dans la force et l’illégalité : violation des textes, tripatouillage de la liste électorale, tentative de faire incarcérer les membres de l’Association togolaise des opérateurs économiques, manipulation tous azimuts pour jeter du discrédit sur Ingrid Awade et Jonathan Fiawoo. C’est bien à juste titre que le ministre du commerce suspend le processus électoral pour trois raisons principales : contestations soulevées par les associations professionnelles et certains opérateurs économiques; le non-respect des conditions d’établissement des listes électorales dans chaque préfecture et sous-préfecture; la mutation de certains agents du ministère de l’administration territoriale membres des commissions d’établissement des listes électorales.

Avant la relance du processus électoral, il est souhaitable que la gouvernance chaotique de Germain Meba passe par les hublots de la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA). Les élections consulaires, prévues pour décembre prochain, ne pourraient se tenir qu’en 2021.

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