David Amouzou est sociologue de formation. Il découvre l’artemesia lors de ses voyages et décide de faire des recherches pour se spécialiser dans la production de cette plante. Aujourd’hui, expert en production de l’artemesia, David Amouzou investit son savoir-faire dans la vulgarisation de cette plante à mille vertus. Il reçoit dans un de ses champs les membres de la Vallée des métiers de beauté (VMB) et la presse à Tsévié dans la préfecture de Zio le 20 Août 2020.
Précision, rigueur et respect des processus sont des outils dont use cet expert pour la réussite de ses plantes.
Depuis 15 ans, David Amouzou s’est beaucoup plus spécialisé dans la production de semences d’artemesia et produit la semence à la maison mère de l’artemesia en France.
” C’est à partir de la semence que nous avons des plants. Le travail est un peu délicat. Il faut d’abord faire la pépinière, faire germer les plants et après un mois dans le germoir, les plants sont rempotés. Les plants font un mois également dans les pots avant qu’on ne les mette en terre. Quand on les met en terre, avec un entretien aigu, vous aurez des récoltes précoces en 2 ou 3 mois et les récoltes finales en 5 ou 6 mois” explique-t-il.
David Amouzou organise des formations dans sa maison de l’artmesia Biodélice afin de partager son savoir-faire.
L’ artemesia, plante présentant plusieurs vertus préventives et curatives surtout contre le paludisme est d’une rareté visible en Afrique hormis le Madagascar.
C’est une plante qui contient environ 250 principes actifs dont 35 sels minéraux et plus de 54 huiles essentielles, toutes thérapeutiques.
“Cette plante joue le rôle de la polythérapie au niveau de la santé humaine” précise le directeur de Biodélice.
L’ Artemesia se présente aujourd’hui comme une plante incontournable dans la guérison du paludisme et d’autres maladies. C’est pourquoi David Amouzou lance un appel aux autorités pour solliciter leur contribution dans la valorisation de cette plante à travers tout le pays.
” Je voudrais que la connaissance que nous avons sur cette plante soit vulgarisée. Et pour vulgariser cette plante, nous avons besoin de centres de formation pour transmettre notre connaissance. Aujourd’hui je me bats pour faire de mon centre Biodélice, un centre de renom dans la préfecture de Zio. Nous sommes aujourd’hui 5 maisons de l’artemesia reconnues. Nous sommes aussi en train de faire du site où nous sommes un site de pépinières. Nous avons un canevas de formations. Il faut des moyens pour faire une communication autour pour que les gens s’y intéressent et décident de se former. On a alors besoin des cadres pour former la jeunesse, nous exhortons nos gouvernants à nous aider dans notre aventure” lance t-il.
Vu l’importance des molécules qu’elle regorge, la plante artemesia aujourd’hui occupe une place de choix dans la médecine. Sa vulgarisation s’impose.